Situation d'horreur en Nouvelle-Calédonie : pourquoi ce paradis du bout du monde est-il au bord de la Guerre Civile ?

Émeutes, incendies, violences, tirs à balles réelles, couvre-feu… la situation en Nouvelle-Calédonie est alarmante. On fait le point sur ce territoire français du bout du monde qui vit une Guerre Civile.

À l’heure où l’on écrit ce papier, des familles tentent de se barricader dans leurs habitations, des milices de quartiers sont créées, des entreprises sont incendiées, des supermarchés pillés. Dans les rues de Nouméa notamment, l’intensité des violences n’a jamais été semblable. Excepté lors des évènements politiques de 1984 à 1988 qui ont eu lieu sur l'île du pacifique. Telle est la situation actuelle en Nouvelle-Calédonie, que l’on pourrait qualifier de guerre civile.


 Crédit : NCla1ère

Un Archipel en proie aux flammes

Situé à 22 000 kilomètres de la France, cet archipel d’Outre-Mer, français, connaît des heures sombres. À l’origine de ce conflit ? Le dégel du corps électoral. Une réforme qui vise à ajouter aux listes électorales des élections provinciales (elles déterminent le gouvernement local) les natifs de Nouvelle-Calédonie et personnes présentent sur le Territoire depuis plus de 10 ans (des résidents qui travaillent, investissent et participent au développement économique et social du Pays). Cela équivaut à environ 25 000 électeurs de plus. À ce jour, le corps électoral se limite aux électeurs inscrits sur les listes établies avant les accords de Nouméa en 1998. En clair : les résidents arrivés après 1998 et autres natifs en sont exclus, comme le rappelle Le Monde.

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Réforme, indépendance : ce qu’il faut savoir sur la crise en Nouvelle-Calédonie

La réforme, qui a finalement été adoptée cette nuit du 14 mai au 15 mai par l’Assemblée Nationale, a attisé les tensions déjà existantes et provoqué la colère des indépendantistes kanaks, entraînant un enchaînement de violences intenses. La raison ? Les indépendantistes, qui s’opposent à cette réforme, accusent l'État de vouloir "minoriser encore plus le peuple autochtone kanak".

Alors que les accords de Nouméa de 1998 avaient pour volonté de créer un “vivre ensemble”, entre toutes les populations de la Nouvelle-Calédonie (kanaks, kanaks indépendantistes, Caldoches…), désormais, près de 40 ans après les accords, la situation est plus que fragilisée et sous haute tension.

Pour rappel, depuis 2018, les Calédoniens ont été appelés à voter “pour” ou “contre” l’indépendance. À trois reprises, c’est le “NON” à l’indépendance qui l’a emporté. La volonté des Calédoniens est donc de rester dans la France. Ce mercredi matin, le haut-commissaire de la Nouvelle-Calédonie a déclaré : "Si cet appel au calme n’est pas entendu au moment où je vous le dis, je sens des heures sombres arriver en Nouvelle-Calédonie. La crise actuelle n’a pas pour objet de prendre une forme terrible, une forme de guerre civile dans laquelle on s’engage tout droit. La solution, c'est l'apaisement, il n'y a pas d'autre solution".

L'état d'urgence a été demandé à Emmanuel Macron afin que l’armée soit mobilisée sur le Territoire. Le chef d’État a convoqué ce jour le Conseil de défense et de sécurité nationale.La situation en Nouvelle-Calédonie est grave la sécurité des calédoniens dépendra sans doute de la mobilisation de l'armée française.

Source : NCla1ère
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Au sujet de l'auteur :

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