Chaud devant  : les voitures-radar privées ont commencé à flasher dès aujourd'hui dans l'Eure  !

Pour de nombreux automobilistes, les radars fixes constituent un fléau, à l’origine de la perte de nombreux points. Une crainte d’autant plus stimulée ces jours-ci par l’annonce de la mise en place de routes limitées à 80 km/h par le gouvernement, et par l’apparition de voitures-radar privées, qui arpenteront les routes de France, après leur période d’essai dans l’Eure qui vient de commencer ce lundi 23 avril 2018, capables de flasher sans que la personne responsable de l’excès de vitesse ne s’en rende compte.

Image d'illustration d'une Peugeot 308, modèle choisi pour sillonner les routes et flasher les automobilistes ne respectant pas les limitations de vitesses. Grisha Bruev / Shutterstock


Vous vivez dans l’Eure ? Vous ne regarderez plus les Peugeot 308 du même œil ! Cinq de ces véhicules sont en effet des voitures-radar privées, pilotées par des chauffeurs de la société Mobiom qui sillonnent les routes du département normand pour flasher automatiquement les automobilistes ne respectant pas les limitations de vitesse. Leur flash est de plus invisible, puisque reposant sur une technologie infrarouge.

Contrairement aux radars fixes, ces voitures-radar sont complètement imprévisibles de par leur nature mobile. Elles sont de plus difficilement reconnaissables, puisque le radar, dissimulé derrière les plaques d’immatriculation avant et arrière, est impossible à repérer à l’œil nu. Pour cet été, 26 voitures-radar devraient traverser la Normandie. Dès l’année prochaine, elles commenceront à se déployer en France métropolitaine. D’ici 2020, pas moins de 383 de ces véhicules quadrilleront l’hexagone entier, pilotés par des chauffeurs de sociétés privées.

En ce qui concerne la rémunération des chauffeurs de ces sociétés privées pilotant les voitures-radar, elle repose sur le nombre de kilomètres à parcourir alloués à chacun. Ils ne doivent pas faire moins que la distance fixée sous peine de baisse de leur salaire, mais ne doivent pas non plus faire plus. Les chauffeurs ne gagnent en effet pas davantage s’ils font plus que la distance qui leur est impartie, mais doivent bien au contraire payer des pénalités liées à leurs excès de kilomètres parcourus.

Les trajets effectués sont décidés par la Délégation à la sécurité routière, et doivent être scrupuleusement respectés par les chauffeurs privés, sous peine d’une amende de 1000 euros en cas d'écart. Ces derniers ne savent d’ailleurs pas s’ils ont flashé quelqu’un ou non pendant leur trajet, le système étant automatique et ne requérant nullement la moindre action de la part du conducteur, qui n’est même pas notifié d’un excès de vitesse rencontré.

Les chauffeurs privés ont un nombre alloué de kilomètres à effectuer par jour, conduisant y compris la nuit et les jours fériés pendant huit heures. Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, parle « d'augmenter la capacité de flasher », comme il l’a expliqué à LCI, ce qui sous-entend une hausse conséquente des PV dans les mois et années à venir.

L’idée principale est de renforcer la prudence de tous les automobilistes partout sur le territoire, en les poussant à croire qu’ils peuvent être flashés n’importe où, n’importe quand. M. Barbe a tenu à préciser qu’aucun objectif, qu’aucun quota n’était fixé, le but principal de la démarche n’étant pas de gagner de l’argent mais avant tout de rendre les routes plus sûres. Des propos qui risquent de donner naissance à des débats au sein des automobilistes.

Source : LCI
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