Mais à quoi bon investir énormément quand on sait qu’ils sont voués à disparaître sous terre ? Heureusement, il existe une alternative offrant une bonne solution : le carton ! On vous explique tout.
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« 556 000 personnes décédées en France l’an dernier et il faut un chêne de 80 ans pour faire 5 cercueils ! Arrêtons ce massacre ! » a déclaré Martine Saussol, créatrice du concept de cercueils en carton alvéolé Eco-cerc, interrogée par Le Monde. Cet énorme gâchis explique sans doute la recrudescence de bois artificiels et de matériaux recyclés et biodégradables dans les catalogues de pompes funèbres à travers le territoire.
Ils ont beau être faits de carton, ces cercueils nouvelle génération respectent les mêmes caractéristiques que ceux en bois massif, notamment pour ce qui est de la crémation. Alors « plutôt que de brûler un arbre, brûlons des cercueils en carton » s’exclame l’éco-entrepreneuse. Ces derniers, assemblés à la colle de soja, ont été complètement homologués. Pour découvrir son offre complète, rendez-vous ici.
Le problème, c’est que le mot « carton » fait peur. Mais comme l’explique Philippe Martineau, directeur général du Choix Funéraire (deuxième réseau de Pompes Funèbres en France, ndlr) « le terme de carton doit toutefois être nuancé. C’est un terme un peu trop générique, que l’on assimile généralement à celui destiné à l’usage alimentaire. » a-t-il déclaré au Monde.
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En effet, par carton, il faut comprendre cellulose, particules de bois ou encore fibres de papier recyclé. Ainsi, comme il le précise « on ne parle plus systématiquement de bois mais de matériaux qui doivent avoir une résistance au feu et à la pression ».
Autre avantage du cercueil en carton, son coût. En moyenne, ces nouveaux modèles sont au prix de 350 euros, contre 500 pour les cercueils traditionnels. Un faible coût qui laisse souvent penser à un manque de qualité. Ceci étant dit, les convictions écologiques ne sont évidemment pas les seules à entrer en ligne de compte pour une telle décision.
Là encore, Philippe Martineau avance que pour beaucoup de familles « le choix d’essences nobles, et principalement le chêne, témoigne du respect que l’on porte au défunt. »
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La star de la collection (et celui qui rencontre le plus de succès), c’est le modèle Pureté : « Un cercueil en carton blanc, pensé pour recevoir les mots des proches de la personne décédée. » Une bonne initiative d’après Philippe Martineau qui confie que « le besoin de s’exprimer s’inscrit dans le travail de deuil, c’est un élément facilitateur. » >
Et lui d’ajouter : « Mais on ne peut pas tout écrire sur un cercueil, sans compter que tous les lieux de culte n’assumeront pas d’accueillir un cercueil graffé ! »
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En 2015, la demande en cercueil en carton était rare. Mais selon les prévisions des professionnels, elle devrait grimper à plus de 5% de parts de marché d’ici les cinq prochaines années. Une évolution qui devrait ravir les amoureux de la nature.