Dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde ce lundi 3 septembre, près de 200 artistes et scientifiques ont répondu à l’appel de Juliette Binoche et de l’astrophysicien Aurélien Barrau pour interpeller le gouvernement « face au plus grand défi de l’histoire de l’humanité ».
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La démission de Nicolas Hulot en direct à la radio la semaine dernière a fait réfléchir et réagir. Le défenseur de l’environnement préféré des Français ne voulait « plus se mentir » et ne plus être muselé par le président et les lobbyistes toujurs plus influents dans le pays. Quelques jours après cette démission, c’est au tour des artistes et scientifiques de demander au gouvernement d’agir « fermement et immédiatement » face aux problèmes écologiques sans précédent que nous connaissons.
« Nous vivons un cataclysme planétaire. Réchauffement climatique, diminution drastique des espaces de vie, effondrement de la biodiversité, pollution profonde des sols, de l’eau et de l’air, déforestation rapide : tous les indicateurs sont alarmants. Au rythme actuel, dans quelques décennies, il ne restera presque plus rien. Les humains et la plupart des espèces vivantes sont en situation critique » s’inquiètent les signataires.
« Nous considérons donc que toute action politique qui ne ferait pas de la lutte contre ce cataclysme sa priorité concrète, annoncée et assumée, ne serait plus crédible.(…) Nous proposons le choix du politique – loin des lobbys — et des mesures potentiellement impopulaires qui en résulteront. »
Parmi les signataires, on retrouve de grands noms du cinéma comme Alain Delon, Catherine Deneuve, Marion Cotillard ou encore Josiane Balasko. Idem dans le milieu musical où Charles Aznavour, Jane Birkin, Camelia Jordana ont répondu présent. S’ajoutant aux artistes francophones plusieurs personnalités internationales telles que Jude Law ou Kristen Stewart figurent, elles aussi, parmi les signataires et toutes sont unanimes : « Nous considérons qu’un gouvernement qui ne ferait pas de sauvetage de ce qui peut encore l’être son objectif premier et revendiqué ne saurait être pris au sérieux ».