Selon un sondage IFOP Echo Citoyen, 82 % des Français seraient favorables pour un usage encadré et médical du cannabis.
La consommation de cannabis est devenue l'un de sujets les plus fumants de ces dernières années. Dans un dernier sondage Ifop Echo Citoyen, on apprend que les Français ne voient plus cette drogue comme le fléau d'antan. Basée sur un panel de 2005 Français majeurs, l'étude propose plusieurs niveaux de lecture de la dangerosité à la légalisation.
Le chiffre fort de cette étude est le 82 % d'avis favorables pour un usage médical du cannabis. Depuis plusieurs années, on observe une multiplication des études sur les effets positifs du cannabis sur de nombreuses maladies. Les plus significatifs restent ceux effectués sur les personnes atteintes de Parkinson, une maladie dégénérative. Les Français plébiscitent un usage encadré et contrôlé à des fins thérapeutiques.
Le tabac plus dangereux que le cannabis
Les chercheurs d'Ifop ont demandé aux Français quelle substance est la plus nocive pour la santé ? Sur une échelle de dangerosité de 1 à 10 (1 signifiant « très faible » et la note 10 signifiant « très élevé »), les Français sont unanimes, le cannabis, avec une note de 7.8 est moins dangereux que le tabac (8.2). En tête du classement, on retrouve la cocaïne (9.4) suivie de près par les drogues psychédéliques (9.2). L'alcool (7.7) est toujours considéré « moins» nocif que le tabac et le cannabis.
Cependant, les Français estiment que le cannabis a des effets sur le corps humain. Seulement 1 % du panel représentatif estime que cette drogue douce n'a aucun effet néfaste sur la santé.
ECHO et Ifop Opinion
Vers une légalisation contrôlée
51 % des Français se disent favorables pour une légalisation du THC. Une régulation reste de mise sur la production, la distribution et la consommation avec une interdiction formelle pour les moins de 18 ans.
ECHO et Ifop Opinion
En Californie, depuis le 1er janvier, l'usage « récréatif» du cannabis est autorisé. On parle de bénéfices financés de plus de 6 milliards de dollars d'ici à 2021. Autorisée dans cet État, la consommation reste contrôlée par les forces publiques. Il est, par exemple, interdit de conduire sous l'effet de cette drogue ou de consommer près des écoles.
On aperçoit les bienfaits de la légalisation, qu'ils soient financiers ou pour usages thérapeutiques, à chaque nouvelle étude. Les Français se sentent prêts pour une légalisation.