Selon le procureur de la République d’Angers, il ne s’agirait pas d’un acte de malveillance. Toutefois, le maire d’Angers, Christophe Béchu, a porté plainte, tout comme l’Agence régionale de santé (ARS).
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C’est une énorme perte qu’ont constatée les personnels soignants à leur arrivée dimanche 9 janvier au matin. Dans le parking souterrain de l’hôtel de ville, à Angers, transformé pour l'occasion en centre de vaccination, le personnel a eu la surprise de découvrir que le réfrigérateur qui contenait les doses de vaccin pointait à 16 degrés.
Une température bien trop élevée, puisque Pfizer indique sur son site qu’un flacon de vaccin décongelé doit être conservé entre 2° et 8° Celsius. Ce sont donc 7000 doses de vaccin Pfizer qui ont été jetées à la poubelle, faute d’utilisation dans les meilleures conditions.
Comme le rapportent ainsi nos confrères de Ouest France et du Courrier de l’Ouest, ce sont 5 796 doses pour adultes et 1 280 pour enfants Pfizer qui ont été jetées. Le quotidien rapporte néanmoins que tout n’a pas été perdu, « les 8 136 flacons de vaccin Moderna, qui supportent ces températures, ont en revanche pu être sauvegardées ».
Des rendez-vous honorés et une plainte déposée
En découvrant la température de conservation des flacons, les personnels soignants ont vite émis l’hypothèse que le réfrigérateur avait été débranché pendant la nuit. Selon les premières investigations, la piste d’un acte de malveillance commis par une militante antivax aurait été écartée. Selon leurs informations, Ouest France signale qu’une femme de ménage aurait débranché par erreur le réfrigérateur.
Acte de malveillance ou pas, il a bien fallu au personnel d’Angers d’honorer comme il se doit les rendez-vous prévus ce jour-là. Des doses ont ainsi été transférées en urgence du centre voisin d’Avrillé pour que les patients puissent recevoir leur dose.
La Ville d’Angers et l’Agence régionale de santé ont porté plainte et les investigations se poursuivent.