L'association Sea Shepherd annonce l'arrestation du plus grand navire usine du monde, accusé de pêche illégale et de pollution

L'action de Sea Shepherd, l'organisation vouée à la protection des océans et de la biodiversité, a payé. Le Damanzaihao, le plus grand navire usine au monde, est actuellement bloqué au port de Chimbote, au Pérou. Le bateau de pêche chinois est pointé du doigt par les défenseurs de l'écosystème pour ses activités illégales.

« L'intervention de SEA SHEPHERD auprès du gouvernement Péruvien a permis l'arrestation du Damanzaihao, le plus grand navire-usine du monde, coupable de pêche illégale et de pollution volontaire », a annoncé l'association sur sa page Facebook lundi 25 juin. Ce type d'embarcation, qui reste longtemps dans les eaux et stocke d'énormes quantités de poissons, a la possibilité de traîner en mer les produits de sa pêche.

Les autorités péruviennes ont également ouvert une enquête criminelle contre le propriétaire du navire, le groupe China Fishery.

« Ce monstre de 50 000 tonnes qui pille et pollue l'océan a désormais perdu son pavillon [N.D.L.R. : la pièce d'étoffe hissée au mât du navire pour notamment indiquer sa nationalité, en complément du drapeau], ce qui l'empêche pour l'heure de reprendre la mer », précise l'ONG. Le mastodonte serait capable de pêcher plus de 540 000 tonnes de poissons par an, soit « à lui seul deux fois le quota mondial de maquereau, proie essentielle des dauphins, des thons et source de nourriture pour certaines populations côtières », apprend-on.

En raison des activités de pêche illicite du Damanzaihao, le gouvernement péruvien avait infligé une amende de plusieurs millions de dollars contre le navire en 2014. Une dette qui demeure impayée à ce jour.

Plus de 800 millions de personnes dans le monde dépendent de la pêche pour vivre. Cependant, la ressource halieutique est menacée par l’utilisation d’engins de pêche non durables, générant surpêche et pratiques illégales. La pêche illicite non déclarée et non réglementée (INN) représenterait ainsi « 12 à 28 % des captures mondiales et participe à la surexploitation de nos océans et à la destruction des écosystèmes », note l'organisation WWF. Cela coûterait entre 8 et 19 milliards d’euros dans le monde.

Source : Sea Shepherd
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