Un véritable massacre. Plus de 300 tortues d'une espèce menacée ont été retrouvées sans vie au large des côtes mexicaines, dans l'État d'Oaxaca, le mardi 28 août. Elles seraient mortes après s'être empêtrées dans un filet de pêche qui n'avait rien à faire là. Un autre incident de ce type est survenu au Mexique il y a à peine deux semaines.
Enmallamiento de tortugas marinas en costas de Oaxaca fue con red de pesca ribereña más no atunera o camaronera: @PROFEPA_Mx https://t.co/pwRuhH32oG pic.twitter.com/hmaa44pRQG
— PROFEPA (@PROFEPA_Mx) 29 août 2018
L'agence mexicaine de protection de l'environnement (Profepa) a fait part de la catastrophe ce mercredi. Plus de 300 tortues de mer ont été retrouvées mortes le mardi 28 août, leurs corps flottant ensemble le long des côtes de l'État d'Oaxaca, au sud du Mexique. À en juger par leur état de décomposition, les reptiles devaient être morts depuis plus d'une semaine, rapportent les autorités locales.
Les animaux marins auraient été pris au piège par un filet de pêche « fantôme », c'est-à-dire laissé ou perdu dans l'océan par l'homme. Ces filets sont souvent invisibles dans la pénombre, et donc source de danger pour la faune marine. Le gouvernement mexicain a lancé une enquête pour déterminer les raisons précises de ce désastre : « Elles sont mortes noyées il y a environ huit jours car elles étaient immobilisées dans des filets de pêche interdits d'environ 120 mètres de long » indique les autorités mexicaines.
Ces tortues protégées appartiennent à l'espèce olivâtre (ou golfina), et tiennent leur nom à la couleur olive de leur carapace. Elles sont considérées comme « vulnérables » dans la liste des espèces protégées dressée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), même si cette famille de tortues est actuellement la plus représentée dans la région.
Le deuxième incident ce mois-ci
Il s'agit de la deuxième hécatombe de ce genre au seul mois d'août. Le 17 août, le gouvernement mexicain a signalé que 122 tortues avaient été trouvées mortes sur des plages de l’État de Chiapas, dont 111 appartenaient elles aussi à l’espèce golfina. Des traces de coups sur la tête et la carapace, et des marques laissées par des crochets ont été relevées sur 10 % des cadavres.
Chaque année, les tortues débarquent par milliers sur les plages du Pacifique pour pondre leurs œufs. Et si le Mexique comme les États-Unis interdisent cette pratique depuis 1990, le commerce illégal des œufs perdure. Ils sont utilisés dans la cuisine traditionnelle des peuples indigènes du sud du pays, notamment pour leurs propriétés aphrodisiaques.
302 tortugas mueren por culpa de una red de pesca en las costas de Oaxaca (México) https://t.co/v2Fp8AotWv pic.twitter.com/Jkj0nk6T1E
— RT en Español (@ActualidadRT) 30 août 2018