La plus punk des tortues de l'océan désormais menacée d'extinction

Son look des plus atypiques en fait un animal adoré par les internautes, actuellement navrés d’apprendre que l’elusor macrurus, plus connue sous le sobriquet de « tortue punk », vient de rejoindre la liste des espèces menacées de la Zoological Society of London, parmi une centaine d’autres reptiles.

AFP


La « tortue punk » n’a pas volé son surnom. La faute à une particularité qui en fait une espèce unique au monde : on peut souvent apercevoir sur la tête de l’elusor macrurus une crinière de "cheveux" verts, en réalité constituée d’algues qui se mettent à pousser après une longue période passée sous l’eau. La tortue punk est en effet capable de rester jusqu’à trois jours immergée, un petit exploit permis par son habileté à respirer par le… postérieur.

Cette espèce est en effet dotée de cloaques, des organes situés au niveau du sillon de la tortue lui permettant de respirer, mais aussi d’uriner et de pondre ses œufs. Proliférant dans la Mary River, en Australie, la construction de barrages dans la zone a eu des répercussions directes sur les tortues punks, dont les œufs sont d’ailleurs souvent volés, puis commercialisés.

L’animal ne pouvant se reproduire parfois qu’à partir de l’âge de 25 ans, le fait qu’il soit adopté par des acheteurs, et ainsi privé de son habitat naturel entraîne une grave diminution de sa population sur le long terme. La tortue punk a justement été adoptée en masse dans les années 1970 et 1980, avant d’être reconnue comme espèce à part entière en 1994, pour finalement être considérée aujourd’hui comme une espèce menacée au sein de la liste appelée EDGE, créée en 2007.

Source : France Info
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