Le réchauffement climatique menace de plus en plus notre planète, et les conséquences à venir sont terribles ! D’après une étude de l’université de Loyola Marymount et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) publiée le 2 août dans la revue Sciences Advances, l’Asie du Sud risque de devenir inhabitable d’ici la fin du siècle. Un constat tragique qui va se produire, si rien n’est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
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C’est la première fois qu’est publiée une étude sur la chaleur humide, et ses effets sur l’organisme humain, et notamment sa difficulté à s'adapter ! Elle montre que lorsque l’indice qui combine la forte température et un haut niveau d’humidité atteint 35°C, il y a plusieurs risques pour la santé. La capacité d’évaporation de la sueur, et le mécanisme permettant au corps de réguler sa température deviennent alors limités, il est donc plus difficile de survivre.
Crédit photo : Le lac de Séoul à xi 'an, la plupart des touristes portent des masques pour se protéger de la brume et de la pollution / Shutterstock
Ces fortes augmentations pourraient bien se produire d’ici 2100, voire dans quelques années seulement, et mettraient en danger près d’un cinquième de la population mondiale : « L’augmentation des températures et de l’humidité en été pourrait atteindre des niveaux excédant la capacité de l’organisme humain à survivre sans protection. Ces vagues de chaleur mortelle pourraient même se produire d’ici seulement quelques décennies dans des régions d’Inde, du Pakistan et du Bangladesh, y compris dans les bassins fertiles de l’Indus et du Gange, d’importantes régions de production agricole ».
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Selon les chercheurs, si les émissions de CO2 ne diminuent pas, les températures dues à cette chaleur humide pourraient approcher les 35°C très rapidement en Asie du Sud, voire être supérieures dans certains endroits. D’après les projections mondiales, le golfe persique deviendrait alors la zone où se produisent les pires vagues de chaleur, devant l’Inde et l’Est de la Chine. Elfatih Eltahir, professeur d’ingénierie environnementale au MIT pense que ce scénario peut être évité, si les pays s’accordent à diminuer considérablement les émissions de CO2 : « Nous espérons qu’il sera possible d’éviter que ces projections de vagues de chaleur meurtrières se concrétisent en Asie du Sud en réduisant suffisamment les émissions de gaz à effet de serre pour contenir le réchauffement climatique ».