Alors que les agriculteurs Qataris avaient pour habitude de louer des terres en Arabie saoudite pour élever leurs animaux, ils ont dû faire machine arrière lorsque les relations entre les deux pays ont été rompues.
Résultat, les ressortissants qataris ont eu pour obligation de quitter le territoire en deux semaines, soit peu de temps pour pouvoir gérer convenablement le destin de ces bêtes... Depuis, ce sont des centaines d’animaux qui ont été retrouvés décédés sur la route tandis que d’autres sont restés à la frontière dans de mauvaises conditions, abandonnés.
Crédit photo : AFP
Les propriétaires détenaient des milliers de chameaux et moutons. En l’espace de 36 heures, 9 000 chameaux avaient été expulsés : « En rentrant d’Arabie saoudite, j’ai vu plus de 100 chameaux morts sur la route ainsi que des centaines de chameaux et moutons perdus». Voilà le constat fait par l’un des propriétaires. Les rapports locaux racontent que des centaines de bébés chameaux ont succombé lors de ce long trajet.
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Certains agriculteurs ont quand même pu les ramener avec eux jusqu’à la frontière. Pour autant, chaque jour, seules quelques centaines de bêtes peuvent la traverser, et parmi celles qui restent, quelques uns meurent à cause des conditions de traitement, ou des blessures non traitées.
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Deux semaines après la crise, les animaux étaient encore ramenés dans le pays, et selon les agriculteurs, la situation aurait été bien pire sans l’intervention du gouvernement Qatari. En effet, le ministère de l’environnement a fourni un refuge pour plus de 8 000 chameaux de leur côté de la frontière permettant aux bêtes de pouvoir se ressourcer et se reposer et des vétérinaires étaient à la disposition des agriculteurs. Cette aide a été particulièrement appréciée : « Maintenant, nous nous sommes familiarisés avec la nouvelle situation et le ministère nous a beaucoup aidé avec de la nourriture et de l’eau gratuite ».
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Loin de ces conflits qui opposent les deux pays, les agriculteurs, eux, désirent retrouver leurs animaux et s’occuper d’eux en retournant à leurs habitudes. C’est en tout cas ce que veut Ali Magareth comme le rapporte le Dailymail : « Nous ne voulons pas être impliqués dans ces choses politiques. On veut juste vivre tranquillement, aller en Arabie saoudite et prendre soin de nos chameaux et de nos familles ».
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Les agriculteurs sont ceux qui dépendent le plus de leur production et ce type d’événement peut engendrer de terribles conséquences pour eux. L’un des porte-parole de la Société Protectrice des Animaux et de la Nature a d’ailleurs déclaré : « Trop souvent dans le monde, ce sont les gens qui s’occupent d’animaux et le bétail qui deviennent les victimes oubliées des conflits politiques ».