Une start-up israélienne est en train de concevoir des gouttes oculaires qui pourraient permettre aux myopes de se passer de lunettes, de lentilles ou de chirurgie.
Depuis un an, une équipe israélienne a l’idée de mettre au point des gouttes oculaires. Un concept prometteur, qui entre désormais en phase d’expérimentation, et qui permettrait aux personnes myopes de ne plus porter de lunettes ni de lentilles. Néanmoins, ces gouttes ne seront pas disponibles demain, des mois d’expérimentations vont être nécessaires pour concevoir ce concept.
« J’ai eu l'idée de ces gouttes il y a trois ans. J'étais devant mon écran d'ordinateur, j'avais mal à la tête et un petit souci de vision, les yeux secs. Et là, j'ai pensé aux gouttes. Pas de lunettes, quelques gouttes pour soulager, en même temps l’œil et la vision », raconte le docteur David Smadja, ophtalmologue à l’hôpital Shaare Zedek de Jérusalem et concepteur du projet. Quelques jours plus tard, l’ophtalmologue en parle à un chimiste et un physicien optique à Jérusalem. Ils trouvent son idée absurde mais néanmoins réalisable.
Le concept se développe ensuite et un premier essai est lancé sur des yeux de porcs morts, assez proches de ceux de l'homme. L'essai s'avère concluant et encourage les chercheurs à poursuivre l'aventure et à lever des fonds.
Le principe est de modifier le trajet de la lumière dans l'œil pour corriger la vue. En d’autres termes, « un laser va faire des trous minuscules (de la taille d'une cellule) et sans danger sur la cornée, pour y tracer un motif optique, correspondant à la correction de chacun », rapporte France Inter. Ensuite, les gouttes oculaires, composées de nanoparticules, vont s’engouffrer dans ces trous et conduire la lumière là où on le souhaite pour une correction optimale.
Pour l'instant, le docteur estime l'efficacité du concept à une semaine. Le tracé des motifs au laser se fera dans un premier temps chez un spécialiste, et à terme, on pourrait le faire chez soi, tout seul, d'autant que l'opération est sans douleur. « Un peu comme les diabétiques qui se piquent aujourd'hui chez eux, avec un système ultra léger pour mesurer leur glycémie, on peut imaginer un mini laser hyper simple », précise David Smadja.
D'autres études sur l'animal vivant doivent être menées dans les mois à venir. L'essai sur l'homme devrait théoriquement commencer début 2021.