Des chercheurs américains de l’université Rice, au Texas, travaillent actuellement sur le prototype d’une puce du nom de FlatScope. Celle-ci pourra être implantée dans le cerveau et permettrait de restaurer la vue ou l’audition. Une avancée qui aiderait des millions de personnes touchées par la perte d’un de ces deux sens, voire des deux.
Ce projet ambitieux a tout pour être une vraie réussite et peut révolutionner la vie de nombreuses personnes. Cependant, ces recherches ont un fort coût, estimé à des millions de dollars. Pour le moment, les scientifiques ont obtenu un financement sur 4 ans d’une valeur de 4 millions de dollars, que leur a octroyé la DARPA (agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense).
Crédit photo : Rice
Pour réaliser cet exploit, ils vont procéder à une stimulation cérébrale profonde. La puce, qui contiendra des centaines d’électrodes, sera implantée au niveau du cortex et permettra alors de stimuler des millions de neurones. Après avoir reçu les informations visuelles et auditives, l’implant les enverra dans les zones du cerveau concernées par les deux sens. Ce procédé est similaire à celui utilisé dans le traitement pour la maladie de Parkinson, qui en compte moins comme l’explique Jacob Robinson (qui fait partie du projet FlatScope) : « Ce sont des systèmes à seulement 16 électrodes, bien trop limités pour restaurer la vue ou l'audition ».
Crédit photo : Un groupe de scientifiques qui travaillent dans un laboratoire, il utilise un microscope / Shutterstock
À cet implant va se rajouter un minuscule microscope qui est développé par une autre équipe de l’université de Rice. Celui-ci va permettre d’observer et d’enregistrer l’activité cérébrale, et notamment un million de neurones simultanément grâce à des protéines bioluminescentes, qui permettront d’en apprendre plus sur leur fonctionnement. Ashok Veeraraghavan explique que ce projet va permettre de grandes avancées : « Comme le microscope enregistrera des images en 3D, nous pourrons voir la surface du cerveau mais aussi une certaine profondeur ».
Crédit photo : Rice
Jacob est certain de pouvoir améliorer le quotidien de nombreuses de personnes, même si pour le moment, les recherches n’en sont qu’au début : « Nous sommes en mesure de créer des processeurs contenant des milliards d'éléments sur une puce destinée au smartphone que nous avons tous dans notre poche. Alors pourquoi aurions-nous du mal à appliquer ces avancées aux interfaces neuronales ? ».