C’est une date symbolique pour bon nombre de Françaises. Dès le 5 novembre à partir de 16h47, les Françaises travailleront gratuitement pendant deux mois.
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En France, le salaire des femmes est de 15,4% inférieur à celui des hommes. Et la situation ne s’améliore pas très rapidement. En 2010, l’écart était de 15,6%. Une très légère baisse en presque 10 ans. Le reste de l’Europe ne fait pas mieux, puisque la moyenne d’écart salariale est un peu plus supérieure à la France avec 16%.
Des chiffres qui montrent des améliorations bien trop minimes comme le rappelle le vice-président de la commission européenne Frans Tammermans et deux commissaires chargées de l’emploi et de l’égalité des genres, Marianne Thyssen et Vera Jourova, dans un communiqué : « les femmes européennes continuent de travailler gratuitement durant deux mois par rapport à leurs collègues masculins et les progrès réalisés sont trop lents ».
Des écarts qui se creusent encore plus dans le reste de l’Europe, comme en Allemagne (21%) ou en Estonie (25,6%). Seul le Luxembourg relève la tendance avec seulement 5% d’écart salarial. Une ironie quand on sait que les européennes s’arrêtent, elles, de travailler le 4 novembre -soit un jour plus tôt en moyenne que les Françaises- lors de la « Journée européenne de l’égalité salariale ».
Des chiffres qui sont bien plus impressionnants encore aux États-Unis où l’écart entre hommes et femmes et entre femmes d’origines ethniques différentes sont des exemples de plus des discriminations qui sévissent dans le milieu du travail.
Le phénomène prend de l’ampleur depuis quelques années. L’économiste Rebecca Amsellem a d’ailleurs lancé en 2015 un mouvement, #5novembre16h47 (la date et l’horaire étant réactualisées chaque année) pour dénoncer ce phénomène et faire prendre conscience de la situation.