Une étude récente a démontré qu’avoir des garçons affectait davantage le cerveau des parents.
On a coutume de dire qu’élever des garçons n’est pas chose aisée et que les filles sont en général plus faciles à vivre que leurs homologues masculins.
Cette affirmation, que certains qualifient d’idée reçue sans fondement, n’est peut-être pas si éloignée de la vérité et c’est la science qui le dit.
En effet, une récente étude publiée en octobre 2022 dans le Journal of Psychiatric Research met en lumière les liens de causes à effets entre le sexe de l’enfant et la charge mentale des parents.
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Élever un garçon affecterait davantage le cerveau des parents
Réalisée par des chercheurs de l’Université Charles de Pragues et de l’Université de Colombia à New York, l’étude s’est concentrée sur un panel de 13 222 parents qui ont été suivis pendant 14 ans.
Ces derniers, du moins les sujets de plus de 50 ans, passaient des tests de mémoire tous les deux ans, afin que l’on constate une éventuelle évolution dans leurs capacités cognitives.
Et les premières conclusions ont montré une détérioration avérée du cerveau de chaque parent, indépendamment de leur sexe. Les pères et mères semblaient donc être affectés de la même façon par l’éducation de leur enfant.
L’étude a surtout démontré que l’impact différait selon le sexe des enfants. Ainsi, les parents avec au moins un fils présenteraient un déclin cognitif plus élevé que ceux ayant élevé au moins une fille.
De plus, ce déclin s’accélère en fonction du nombre de fils. Le cerveau des parents ayant donc plusieurs garçons serait donc plus rapidement impacté que celui des autres.
En résumé, l’étude établit un lien entre le vieillissement du cerveau et le sexe des enfants. Le nombre de garçons à élever étant un facteur aggravant.
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Selon les chercheurs, cette particularité pourrait s’expliquer par des composantes socio-environnementales et non biologiques.
Les filles offriraient par exemple davantage de soutien sanitaire et social à leurs parents que les garçons. Elles seraient d’autre part moins sujettes aux comportements à risque, qui pourraient provoquer un stress supplémentaire chez les parents.