Une statue a été érigée dans une rue au nord de l'Espagne pour rendre hommage à toutes ces femmes qui croulent sous le poids des tâches qu'elles assument quotidiennement et interpeller les passants sur le sujet.
L'œuvre éphémère a été mise en place dans une rue de Torrelavega, en Espagne, par le groupe culturel « Asociacion Cultural Octubre » en juin dernier. Ce collectif local consacre son énergie à développer diverses activités culturelles et invite à prendre du recul avec ses créations originales. On y découvre une femme courbée, littéralement écrasée par l'immense pile d'objets qu'elle tient sur son dos. C'est là un moyen de saluer toutes ces femmes et mères qui se plient en quatre pour leurs proches, jonglant ainsi entre vie professionnelle, de famille et de couple, tout en trouvant un peu de temps pour soi.
Mais c'est aussi et surtout une façon de dénoncer la pression sociétale qui pèse sur les épaules de la gent féminine et de déconstruire les stéréotypes. "Pourquoi serait-il aux femmes d'assurer entièrement la gestion du foyer ?" semble poser cette statue. Cette installation artistique puissante espère donc sensibiliser les promeneurs à l'inégale répartition des tâches domestiques et éducatives entre hommes et femmes.
L'œuvre n'est pas non plus sans rappeler la fameuse « charge mentale », cette notion popularisée par la dessinatrice Emma qui concerne le fait de devoir penser à tout, et surtout lorsque l'on a des enfants. Plus exactement, c'est le fait de se préoccuper quotidiennement des tâches ménagères, domestiques et éducatives, même lorsque ce n'est pas nécessaire. C'est un travail permanent, invisible et épuisant, dont on n'a parfois à peine conscience.