Cette législation, poussée par le parti Républicain, supprimerait l'Alaska National Wildlife Refuges Rule, une loi mise en place par le gouvernement Obama pour interdire de tuer ces animaux dans les réserves, sur une vaste zone protégée.
Il ne manque désormais plus que la signature de Trump pour donner le top départ d'un nouveau massacre.
OLIVER SCHOLEY
Même s'il est question de tuer des animaux pour contrôler les populations de prédateurs, le sénateur républicain Dan Sullivan a parlé de manière extensive des chasseurs d'Alaska lors de son discours pour l'adoption de la loi, faisant ainsi l'amalgame entre la chasse du gibier et la battue d'ours et de loups dont la viande n'a pas vocation à être consommée : « Vous préférez peut-être votre viande emballée dans de la cellophane au supermarché. C'est bien, mais je vous demande de ne pas critiquer les milliers de chasseurs d'Alaska qui doivent chasser pour se nourrir et qui valorisent la chasse comme faisant partie de leur culture et de leur patrimoine. »
S'opposant à Dan Sullivan, le démocrate Martin Heinrich a quant à lui condamné la loi, en déclarant que les standards éthiques n'étaient pas incompatibles avec les traditions de la communauté des chasseurs, lorsqu'il était question de préserver et de contrôler les populations d'animaux sauvages : « Même si le fait de tuer des femelles grizzlis avec leurs oursons était légal, je doute fort que les populations ne trouvent cela juste et éthique. »
Après l'approbation du Sénat, de nombreuses voix au sein de la société publique ont fait part de leur indignation, et notamment les environnementalistes et les associations de défense des animaux : Dans un communiqué, la présidente du groupe Defenders of Wildlife Jamie Rappaport Clark a fait part de sa consternation, déclarant qu'en passant cette loi, le congrès avait « non seulement échoué dans sa tâche de protéger les ours et les loups, mais également les citoyens partisans d'un management équilibré, juste et scientifique de la faune sauvage et du patrimoine naturel »
Brett Hartl, directeur du Centre pour la Diversité Biologique, a pour sa part qualifié d'« outrageant » le fait d'autoriser de « tuer des animaux d'une manière si cruelle et antisportive », en faisant référence aux méthodes de chasse qui seraient à nouveau autorisées, telle que des piégeages ou la chasse à l'hélicoptère