Ce mercredi 19 juin, un homme de 42 ans a sauvé quatre enfants de la noyade au Barcarès (Pyrénées-Orientales). Cependant, le héros du jour n’a pas caché son dégoût face à l’inaction des témoins qui sont restés sur la plage pour filmer la scène au lieu de l’aider.
Il a réussi à éviter un véritable drame familial ! Âgé de bientôt 42 ans, Jérémy n’a pas hésité une seconde avant de se jeter à l’eau, dans une mer déchaînée qui menaçait la vie de quatre enfants exposés à la noyade. La scène se déroule au Barcarès, dans les Pyrénées-Orientales, le mercredi 19 juin. Il est environ 16h30, quand Jérémy revient sur la plage pour s'installer sous son parasol et se reposer d’une nage éreintante.
Il entend alors un homme crier : “Il était au bord, l’eau au niveau des genoux. Il disait que ses enfants étaient en train de se noyer. Je lui ai dit de venir m’aider et je suis retourné dans l’eau”, confie-t-il auprès de Actu Perpignan. Cependant, il réalise que l’homme ayant donné l’alerte, et donc le père des enfants en train de se noyer, ne le suit pas.
C’est donc seul que Jérémy brave donc les houles à la force de ses bras pour rejoindre les enfants. Il aperçoit dans un premier temps une petite fille de cinq ans, sans brassards ni bouée : “C’était la plus jeune. J’ai sorti sa tête de l’eau. Elle pesait 15 kilos mais avec le remous des vagues, c’est comme si elle en faisait 40”.
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Très vite, deux autres filles et le petit frère s’accrochent à lui : “Les deux grandes m’ont sauté au cou. J’ai expliqué à l’une d’entre elles que si elle me noyait, nous étions foutus. Le petit garçon a pu sortir tout seul. Je suis très fier de lui”.
Malgré la forte houle, Jérémy parvient à fédérer les enfants autour de lui pour nager tous ensemble sur les 30 mètres qui les séparent de la plage : “Quand je leur disais de plonger, ils plongeaient. Ils ont été intelligents. Ils ont vite compris qu’on était dans la merde. Nous nous sommes aidés mutuellement. Franchement, je suis très fier d’eux”.
Il a fallu une dizaine de minutes pour Jérémy et les enfants pour atteindre la plage. Et la première image qui vient à l’esprit du quarantenaire, ce sont tous les autres témoins restés sur la plage à… filmer la scène : “Quand je suis sorti de l’eau avec les filles, je voyais tous ces portables qui nous filmaient. Je me suis vite écarté pour que les secours les prennent en charge. Mais j’étais dégoûté”.
“Je ne voulais pas taper l’apéro avec Poséidon”
Quelques jours après ce sauvetage, il ne revient toujours pas de la passivité des témoins : “J’étais énervé que personne ne vienne m’aider. Et ce n’est pas la faute des sauveteurs ! Il y avait 150 mètres à faire pour les alerter. Pourquoi personne ne l’a fait ?”, dit-il écoeuré.
Finalement, plus de peur que de mal pour Jérémy et les enfants, qui n’hésiterait pas une seconde à se jeter à l’eau si c’était à refaire : “Je ne laisse pas d’enfants derrière moi. Je m’en serai voulu toute ma vie s’il y avait eu une catastrophe”. Pour lui, il n’était pas question de mourir maintenant : “La mer nous appelait, mais ce soir-là, je ne voulais pas taper l’apéro avec Poséidon”.
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Son témoignage a énormément ému les internautes, qui sont aussi perplexes que lui face à l’inaction des témoins. Cependant, le site Actu Perpignan a publié une mise à jour avec le témoignage d’une personne présente qui affirme que Jérémy n’était pas seul : “Il ne fait aucun doute que sans lui, le bilan aurait pu être terrible mais il y avait également un autre homme qui a pu secourir une partie des enfants avec sa planche de surf et moi-même. J’ai pu ramener la plus jeune fille sur la plage en venant en aide à Jérémy”.
Selon ce témoin répondant au nom de Simon, si la plupart des plagistes n’ont pas pris le parti de se jeter à l’eau, c’est certainement en raison de leurs piètres qualités de nageurs : “Ils n’auraient fait qu’augmenter le nombre de victimes. D’autres sont partis chercher les sauveteurs qui étaient trop loin pour voir le mouvement de panique au bord de la plage”.
Peu importe la version, l’essentiel est que tout le monde se soit sorti indemne de cette affreuse mésaventure qui aurait pu détruire une famille entière.