La Norvège pourrait finalement s'opposer au projet décrié de forage de l’Arctique, suite à une décision inattendue du parti d'opposition Travailliste. Explications.
L’industrie pétrolière norvégienne peut être verte de rage ! Alors qu’il s’était pourtant prononcé en faveur d’un tel projet il n’y a encore pas si longtemps, le parti Travailliste a en effet retiré son soutien au projet de forage d’exploration pétrolière au large des îles Lofoten, un archipel situé dans l’Arctique.
Un retrait qui vient renforcer encore un peu plus l’opinion devenue majoritaire au Parlement, où les élus s’opposent désormais à cette idée d’exploiter les ressources naturelles de cette région considérée comme l’une des merveilles du pays.
Cette décision des Travaillistes témoigne de la volonté affichée de la classe politique norvégienne de s’affranchir de l’exploitation du pétrole, qui demeure la principale source de richesse du pays.
« L’ensemble de l’industrie est surprise et déçue »
Si d’aventure la Norvège abandonnait officiellement ce projet, elle renoncerait par la même occasion à un immense réservoir d’hydrocarbures. Des études sérieuses estiment en effet que les fonds marins de l’Arctique abritent quelque 3 milliards de barils de pétrole.
Photo d'illustration. Crédit photo : Marius Dobilas / Shutterstock
Les professionnels concernés ont évidemment fait part de leur mécontentement à l’annonce de ce revirement. « L’ensemble de l’industrie est surprise et déçue », a ainsi fait savoir Karl Eirik Schjott-Pedersen, président de la Norwegian Oil & Gas.
De son côté, Industry Energy, qui s’avère être le plus grand syndicat norvégien du pétrole, n’a pas hésité à critiquer le parti Travailliste, reprochant à ce dernier d’avoir retourné sa veste sur un projet qu’il avait pourtant soutenu depuis le début.
« Cela crée des déséquilibres dans les discussions politiques, pour un secteur qui dépend d’une vision à long terme, et nous ne pouvons l’accepter », a ainsi déploré le leader syndicaliste Frode Alfheim.
Ce dernier devra pourtant se faire une raison, la Norvège semble bel et bien déterminée à abandonner ce projet controversé de forage, dénoncé depuis plusieurs années maintenant par des ONG comme Greenpeace.
Affaire à suivre !