Selon une étude réalisée par l’Ifop, il existerait un lien entre la consommation de viande rouge et le sexisme. En effet, les hommes qui mangent de la viande rouge quotidiennement auraient plus de pensées sexistes que les autres.
Cet été, la députée écologiste Sandrine Rousseau a créé une vive polémique en affirmant que le fait de préparer un barbecue était un symbole de virilité chez un homme. Suite à cette affaire, l’Ifop a décidé de se penser sur la question en réalisant une étude pour l’Observatoire « Darwin Nutrition », publiée dans Le Parisien.
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Pour connaître les façons de penser des viandards, les chercheurs ont interrogé un panel de 2 000 hommes, et les résultats sont sans appel.
« Nous avons rarement vu des résultats avec des écarts aussi marqués. Personnellement, je ne m’y attendais pas », a déclaré François Kraus, directeur du pôle Politique et Actualité de l’Institut.
Un lien entre consommation de viande rouge et sexisme
Les résultats de l’étude ont montré que les hommes les plus viandards ont majoritairement entre 25 et 49 ans, sont issus de milieux populaires et modestes et sont politiquement proches des deux extrêmes. Selon l’étude, ces hommes qui mangent le plus de viande rouge seraient aussi les plus sexistes.
« Attention, quasiment tout le monde mange de la viande. Ce qui est interrogé ici, c’est la fréquence de consommation et le type de viande. La volaille, par exemple, n’est pas typée culturellement », a expliqué François Kraus.
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Les idées sexistes des consommateurs de viande se sont notamment révélées à propos de la répartition des tâches ménagères au sein du couple. Par exemple, 47% des consommateurs réguliers de viande rouge sont d’accord avec l’affirmation suivante : « Dans un couple, il est normal que la femme effectue plus d’activités ménagères que l’homme. » D'un point de vue global, seuls 21% des hommes sont d'accord avec ces propos.
38% des mangeurs quotidiens de viande rouge seraient également d’accord avec ces propos : « Pour la séduire, un homme doit pouvoir être libre d’importuner une femme qui lui plaît. » Ainsi, pour ces hommes, un « non » n’est pas toujours véritablement un « non ».
Une étude qui confirme donc d’une certaine façon les propos tenus quelques mois plus tôt par Sandrine Rousseau.