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Cap sur la Russie. En République de Sakha, en plein cœur de la Sibérie orientale, se trouve un immense gouffre béant qui surplombe la ville de Mirny. Ce trou qui fait 525 mètres de large et 1200 mètres de profondeur, est en réalité une mine désaffectée de kimberlite (une roche volcanique que l’on associe au diamant) et de diamants à ciel ouvert.Si la mine de Mir, comme on l’appelle si souvent, pouvait parler, elle en dirait des choses. Les habitants de la ville de Mirny travaillent assidûment autour de la mine, et à juste titre : un quart des diamants mondiaux sont extraits du fameux trou, qui est la quatrième plus profonde cavité du monde après celles d'Oudatchnaïa (également en Russie), de Chuquicamata (au Chili) et de Bingham Canyon (aux États-Unis). Et ses richesses sont stupéfiantes : depuis la mine de Mir, on peut extraire des diamants qui se sont formés il y a 300 millions d'années.
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Actuellement exploitée par la compagnie Alrosa, leader mondial de l'exploitation diamantifère, on estime que la production de diamants de la mine s'élève actuellement à plus de 2 millions de carats. Pourtant, la mine a connu des périodes plus fastes, lorsque nous nous référons à son histoire. En tout, jusqu’à 2001, 350 millions de m³ de roches ont été exploitées pour y récupérer des diamants. Ça doit faire beaucoup d’argent !Des ressources inestimables prélevées dans des conditions difficiles
La mine de Mir a été découverte en 1955 lors de la grande expédition d’Amakinsky par Youri Khabardin, Ekaterina Elagina et Viktor Avdeenko, trois géologues soviétiques. Son développement, qui a commencé deux ans après, en 1957, s’est fait dans des conditions particulièrement difficiles. Les mineurs ont dû en effet travailler dans les conditions météorologiques rudes caractéristiques de la Sibérie avec un sol totalement gelé pendant 7 mois de l’année qui se muait en boue l’été. L’obligation de construire une usine à 20 km du lieu avait même été nécessaire pour que les mineurs puissent terminer à bien leur travail. L’exploitation de la mine a créé un trou dans la roche tellement profond que les circulations d’air étaient capables d’aspirer les hélicoptères à proximité. Stupéfiant.
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Durant les années 1960, la mine de diamants a été capable de produire plus de 10 millions de carats par an, ce qui représente environ deux tonnes de diamants, puis les possibilités d’extraction sont devenues un peu plus difficiles au fil des années. En 2001, les mineurs ont stoppé leur travail pour finalement le reprendre 8 ans plus tard, mais cette fois en délaissant le travail extérieur au profit d’une extraction souterraine. La raison ? L’épuisement des ressources de diamants à la surface. Autre fait intéressant, le plus gros diamant retrouvé dans la mine, localisé en 1980, pesait 34 215 carats, soit 68 kg. Des chiffres qui impressionnent.Capture d'écran - Google Maps
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