Des moines bouddhistes ont acheté plus de 270 kilos de homards vivants... Pour les relâcher dans l'océan !

Ce samedi 9 juillet, plusieurs centaines de homards très chanceux sont passés à deux doigts de finir à la casserole, et ont été épargnés d’une mort atroce, grâce à l’aide bienfaisante de moines bouddhistes de l’Île-du-Prince-Édouard, au Canada.


Les moines de l'Institut Bouddhiste du Grand Eveil ont en effet acheté près de 270 kilos de homards vivants, écumant de nombreux marchés de pêcheurs situés un peu partout dans cette île située au large du Nouveau-Brunswick, et au sud du Québec.

Moines et homards ont ensuite embarqué dans un bateau de pêche afin que les animaux puissent être libérés dans un endroit où ils seraient en sécurité.
  
Les heureux crustacés ont pu échapper à leur destin de finir ébouillantés, et sont retournés batifoler gaiement dans les eaux froides et cristallines du golfe du Saint-Laurent. “Avec un peu de chance, aucun casier de pêche ne les attendra cette fois-ci”, a déclaré le Vénérable Dan à CBC News Canada.

Selon lui, les habitants de l’île ont eu des réactions très positives vis-à-vis de leur opération de sauvetage… Même les pêcheurs, qui étaient probablement contents de vendre autant de homards d’un coup, et qui leur ont même indiqué l’emplacement d’une réserve où les homards seraient en sécurité !



Contrairement à ce à quoi l’on pourrait s’attendre, le but de ces moines n’est pas d’inciter les gens à adopter un mode de vie végétarien ou végan, mais plus généralement, de cultiver la compassion… pour tous les êtres vivants, et pas seulement les homards.


“Nous respectons les choix alimentaires de chacun, nous ne faisons pas cela pour essayer de convertir tout le monde au végétarianisme ou au véganisme”, explique encore le moine Dan à CBC. “Le véritable but, pour nous, est de cultiver cette forme de compassion envers les autres, et envers toutes les formes de vie en général.”

Et les amateurs de fruits de mer peuvent se rassurer : ils peuvent tout à fait exercer leur compassion envers toute chose vivante d’une autre manière : “Cela ne doit pas nécessairement être des homards, ça peut être des vers de terre, des mouches ou n’importe quels animaux. Ça peut être de décider de conduire plus lentement, pour ne pas écraser les insectes ou les petits animaux sur la route.”


Avant de libérer les homards, les moines ont tenu une cérémonie pour les saluer, avec prières et chants liturgiques dédiés au Bouddha de Compassion. Puis ils les ont bénis directement dans leurs cageots, en les aspergeant d’eau sacrée.



Selon le Vénérable Dan, il n’y a pas besoin d’être un Bouddhiste, ni même de pratiquer une cérémonie particulière, pour pratiquer la compassion envers chaque être : il suffit d’être plus bon, plus gentil envers toutes les choses vivantes autour de nous et d’essayer de penser différemment, en nous positionnant de leur point de vue.

“Si les êtres que vous aimez étaient dans cette situation, que seriez-vous prêts à faire pour eux ? [...] Nous leur avons simplement tendu la main, en les remettant dans un endroits où ils se sentent bien. Et nous pensons sincèrement que si tout un chacun était capable d’accomplir ce genre de petite action, le monde deviendrait un endroit meilleur, bien plus harmonieux.”
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Journaliste