En Chine, un centre commercial exhibe des animaux dans des conditions de détention scandaleuses.

L’ONG Animals Asia, engagée dans la défense et les droits des animaux, est en train de tout faire pour sauver un ours polaire exhibé dans un centre commercial chinois.

Et franchement, quand on voit les conditions de captivité de l’animal, il n’y a pas besoin de réfléchir très longtemps pour comprendre pourquoi il faut faire quelque chose !

@AnimalsAsia

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L’ours adulte est enfermé sans AUCUN accès à l’air libre dans un espace très petit. Et quand on connaît les besoins naturels d’une telle espèce, difficile de ne pas s’indigner. C’est au Grandview Shopping Center de la ville de Guangzhou que le pauvre animal est retenu. Son comportement résigné et abattu ne laisse pas de place au doute : il est dans un sale état, tant sur un plan physique que psychologique. En le voyant immobile sur le sol, on en vient même à se demander si la température de son enclos est en adéquation avec celle de son habitat naturel, ou encore s’il mange à sa faim.

Face à un tel drame, l’association a décidé d’agir en postant sur YouTube une vidéo de lui. Une manière de faire éclater ce scandale à la face du monde, et mettre la pression sur le centre commercial ainsi que la mairie de la ville pour arrêter cette torture.

Car oui, ceci est une torture.


Aussi étonnant que cela puisse paraître, pas grand monde parmi les visiteurs ne semble s’inquiéter du terrible destin promis au mammifère. Pire encore, la foule grouille autour de lui, tape contre les vitres pour attirer son attention et prendre un selfie avec lui. Et cela en permanence. Un manège qui doit également jouer sur son état. Comment ne pas être stressé en se retrouvant dans un environnement si lointain de celui de la banquise ? Dans les mêmes conditions de détention déplorables, le centre commercial de Guangzhou abrite également des belugas, un loup, des renards polaires et des morses [voir photos, NDLR].

@AnimalsAsia
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En agissant de la sorte, le Grandview Shopping Center de Guangzhou a fait de l’ours polaire un argument marketing, voire une bête de foire. Ce choix délibéré ne peut pas être accepté. « Ce triste ours n’a nulle part où aller, il ne peut même pas se cacher des gens qui tapent contre la paroi vitrée et le mitraillent de photos toute la journée. Sans parler de ceux qui par ignorance ou par bêtise, n’hésitent pas à mettre le flash. Ce type d’espèce a besoin d’immenses espaces, au minimum pour pouvoir courir, escalader et chasser » explique Dave Neale, directeur d’Animals Asia.

Depuis que le rapport de l’ONG a été publié sur Internet, plusieurs centaines de milliers de personnes [300 000 environ, NDLR] ont déjà signé les pétitions existantes pour fermer cette véritable prison pour animaux. Si vous souhaitez les rejoindre et apporter votre voix en soutien à la cause, vous pouvez signer ici, ou encore ici.

D’ailleurs, il y a peu, l’affaire a commencé à faire grand bruit. Face à la montée grandissante des accusations et de la révolte, la direction du centre commercial n’a donc pas eu d’autre choix que de rencontrer les responsables d’Animals Asia. Ces derniers ont même pu rencontrer le staff de l’Aquarium de Grandview. De bonne augure pour les premiers intéressés : les animaux. Selon Dave Neale, des résultats sont d’ailleurs déjà visibles sur place. Par exemple, de la neige est apparue dans l’espace réservé à l’ours polaire.

Les « soigneurs » et les personnes censées s’occuper des animaux ont même prévu d’entamer un programme d’enrichissement suivant les recommandations de l’ONG. C’est en tout cas ce que détaille Animals Asia dans un rapport mis en ligne il y a peu. Au niveau supérieur, le groupe propriétaire des animaux et du centre commercial a dit qu’il allait tout faire pour améliorer les conditions de (sur)vie de tous les animaux.

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On peut se dire que ce n'est pas grand chose, une bien maigre consolation pour un animal qui devrait purement et simplement être relâché.


« Le problème, c’est qu’à ce moment-là, c’était le maximum que nous pouvions faire. Il n’y a rien en notre pouvoir, juridiquement parlant, qui puisse nous aider à faire fermer cet enfer. Ils refusent de libérer l’ours, ou n’importe quel autre animal, du moins pour le moment »
a déclaré Dave Neale aux micros de nos confrères.

Aux dernières nouvelles, si la température a chuté dans la pièce abritant l’ours polaire, cette dernière ne s’est toujours pas agrandie, et le nombre de visiteurs collés à la vitre et armés de leurs appareils photos n’a pas diminué.

Du coup, force est de constater que la direction du centre commercial n’a fait que le strict minimum pour écarter les "enquiquineurs" comme Animals Asia. C’est pourquoi il est nécessaire et primordial de ne pas relâcher l’attention et la surveillance.

« S’ils ont plié une fois, ils plieront à nouveau, il faut simplement continuer à dénoncer et rallier le maximum de personnes à cette cause, pas pour nous, mais parce que des vies sont en jeu, et que des animaux comptent sur nous » demande Dave Neale.

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Scandaleux n’est-ce pas ? Comment peut-on traiter les animaux de la sorte ?
Source : CBC News
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