Les jeunes Parisiens et Franciliens, âgés de 4 à 11 ans, pourront désormais voyager gratuitement dans les transports.
À compter du 1er septembre prochain, les transports parisiens deviendront gratuits pour les enfants âgés de 4 à 11 ans. Anne Hidalgo l’a annoncé dans une interview accordée mercredi à nos confrères de Libération.
La maire de Paris y explique notamment que cette décision s’inscrit dans une série de mesures répertoriées dans un rapport, qu’elle a commandé sur la mobilité de la métropole parisienne.
Intitulé « Pour un big-bang de la tarification des transports dans le Grand Paris », ce document lui a été remis en main propre par ses adjoints Emmanuel Grégoire (budget), Jean-Louis Missika (urbanisme) et Christophe Najdovski (transports).
« La gratuité totale n’est pas une solution efficace (…) elle ne peut pas être l’alpha et l’oméga d’une politique de transports »
Il prévoit notamment plusieurs chantiers que la première édile détaille dans les colonnes du quotidien. « La première proposition que je retiens, c’est la gratuité des transports publics pour tous les enfants de 4 à 11 ans », explique ainsi Anne Hidalgo, tout en rappelant qu’elle existait déjà auparavant « pour les moins de 4 ans. »
« La deuxième, c’est le pass Navigo gratuit pour les Parisiens handicapés de moins de 20 ans. Je souhaite aussi que nous remboursions 50 % de la carte Imagine R pour les collégiens et lycéens parisiens, en complément du coup de pouce déjà assuré par la région. Enfin, pour avancer de pair sur les transports publics et la pratique du vélo, il semble pertinent de mettre en place la gratuité du Vélib’pour les 14-18 ans. », poursuit-elle.
Ces 4 mesures phares devraient coûter la bagatelle de 5 millions d’euros de septembre à décembre 2019, puis 15 millions chaque année par la suite, selon des estimations réalisées par l’équipe municipale. Le financement devrait être assuré en partie par les « recettes du nouveau marché des panneaux d’affichage publicitaire », assure Anne Hidalgo.
En revanche, la municipalité exclut de rendre totalement gratuits les transports en commun car « la gratuité totale n’est pas une solution efficace », selon le rapport. Anne Hidalgo abonde en ce sens et évoque des pistes alternatives.
« La gratuité ne peut pas être à elle seule l’alpha et l’oméga d’une politique de transports ou de mobilité. La gratuité est un outil pour permettre de se déplacer mieux, de se libérer d’une voiture qui coûte très cher. Mais il ne faut pas oublier les autres leviers : l’amélioration de l’offre, de la qualité et du confort des transports publics. », conclut-elle ainsi.