À Paris, au cimetière du Père-Lachaise, de nombreux animaux sauvages circulent entre les tombes des défunts. Sur son compte Instagram, le conservateur du lieu, Benoît Gallot, a publié des photos étonnantes de toutes ses rencontres animalières.
Le cimetière du Père-Lachaise, dans le 20ème arrondissement de Paris, est l’un des cimetières les plus célèbres et les plus visités au monde. Pourtant, il a un secret : il abrite de nombreuses espèces animales sauvages, qui circulent entre les tombes et se font très discrètes.
Le cimetière, immense et paisible, est un véritable havre de paix pour tous ces animaux qui cherchent la tranquillité dans la ville.
Crédit photo : @la_vie_au_cimetiere
S’il est rare d’en apercevoir, il y a une personne chanceuse qui réussi à rencontrer ces animaux régulièrement. Il s’agit de Benoît Gallot, le conservateur du cimetière. Chaque jour, il arrive à voir ces espèces sauvages et à les prendre en photo. Ses clichés parfois étonnants sont ensuite partagés sur son compte Instagram.
Le cimetière du Père-Lachaise : un paradis pour les animaux
Ce lieu symbolique est grand de 43,2 hectares et contient 4 000 arbres. Il s’agit du plus grand espace vert de Paris et comporte de nombreuses allées, du gazon, et aucun produit phytosanitaire n’est utilisé depuis 2015. De plus, le cimetière est fermé entre 18h et 8h du matin, et les lampadaires s’éteignent durant ces heures de fermeture, ce qui plonge ce lieu dans l’obscurité la plus totale.
Crédit photo : @la_vie_au_cimetiere
Grâce à toutes ces configurations, le cimetière du Père-Lachaise est un paradis pour les animaux, qui se réfugient dans cet espace de tranquillité en pleine ville. C'est notamment le cas des renards, qui ne sont pas chassés dans ce lieu.
« Les cimetières parisiens sont de véritables réservoirs de biodiversité, d’une richesse incroyable, a affirmé Benoît Gallot. Les renards sont paradoxalement plus tranquilles à Paris qu’à la campagne où des traques ignobles ont parfois lieu. Une aberration d’autant plus forte que le renard a une réelle utilité dans la chaîne alimentaire, en régulant notamment la population des rongeurs. Au Père Lachaise, il régule la présence de certaines espèces comme les corneilles noires qui n’avaient jusque-là aucun prédateur. Un équilibre se crée. »
Crédit photo : @la_vie_au_cimetiere
De nombreuses espèces animales au cimetière parisien
Pendant ses heures de travail, Benoît Gallot a déjà rencontré des chats errants, des renards, des fouines, ou encore des passereaux, des perruches et des hérissons. Entre 2020 et 2021, beaucoup de renardeaux sont nés.
« Une trentaine d’espèces d’oiseaux y sont régulièrement observés. Des orchidées sauvages font également leur apparition. La renoncule à petites fleurs, espèce rare et protégée en Ile-de-France, s’y développe également », affirme Benoît Gallot.
Crédit photo : @la_vie_au_cimetiere
Parfois, le conservateur du cimetière joue le sauveteur quand ces espèces sont en danger. Ce fut le cas un jour, lorsqu’un chat errant était coincé en haut d’un arbre. En le voyant, Benoît Gallot s’est empressé d’appeler des bûcherons, pour faire redescendre le chat.
Chaque fois qu’il rencontre un animal sauvage, le passionné le prend en photo. Il partage ensuite son cliché sur son compte Instagram, généralement avec des légendes pleines d’humour. En plus de partager sa découverte, Benoît Gallot souhaite sensibiliser la population au respect de ces espèces animales.
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