Ce vendredi 4 décembre dernier, Emmanuel Macron a été longuement interviewé par le média français Brut. Et si le président de la République a surtout été interrogé sur les violences policières, la laïcité et la crise sanitaire, ce sont avant tout ses déclarations sur la prochaine élection présidentielle de 2022 qui ont fait du bruit.
Crédit : Brut / YouTube
Pour celles et ceux qui n’ont pas suivi le déroulement de l’entretien d’environ deux heures disponible en replay sur la chaîne YouTube de Brut, le format était prévu pour mettre en avant les questions de plusieurs. Et l’un d’entre eux a eu la bonne idée de lui demander s’il comptait se représenter pour un second mandat. Dans la foulée, le chef de l’État a répondu longuement et sans détour avec ces mots : « je n’exclus rien. Si je me mets dans la situation d’être un candidat, je ne prendrai plus les bonnes décisions. Ça viendra, si ça doit venir, au moment voulu. Et peut-être que je ne pourrai pas être candidat. Peut-être que je devrais faire des choses dans la dernière année, dans les derniers mois, dures, parce que les circonstances l’exigeront, et qui rendront impossible le fait que je sois candidat. Certains commencent leur campagne un an demi avant, moi je suis dans l’action et la conviction. En un sens, je suis candidat depuis le premier jour car je me suis construit pour convaincre et ainsi obtenir des résultats mais je ne suis pas en disposition d’être candidat parce que je ne prendrais plus les risques, je ne prendrais plus les bonnes décisions. C’est impopulaire ce que je suis en train de faire. »
Voici l'interview en intégralité :
Une popularité en baisse
Vous l’aurez donc compris, s’il ne confirme pas vouloir se représenter, le mari de Brigitte Macron n’affirme pas non plus ne pas être candidat lors de la prochaine élection présidentielle. Il faut dire qu’entre la gestion de la pandémie et les lois impopulaires à l’instar de l’agitation que crée actuellement l’article 24 du projet de loi de sécurité globale, les temps sont particulièrement compliqués pour l’exécutif. Selon les derniers sondages en date, il aurait déjà perdu 2 points, passant ainsi de 40% à 38%.
Cependant, un président de la République sortant qui ne se représente pas est un cas de figure très rare. Évidemment, beaucoup de choses peuvent encore évoluer en près de deux ans mais les propos d’Emmanuel Macron rappellent étrangement ceux de François Hollande en 2017. On connaît la suite…