À Toulouse, l’Institut de médecine et de physiologie spatiales (MEDES) a début une expérience dans le but de trouver des solutions pour atténuer les effets indésirables de l’impesanteur. Et pour cela, des cobayes volontaires vont devoir donner de leurs corps…
Ce sont donc dix volontaires qui vont participer à cette expérience de simulation de l’impesanteur. Et pour cela, ils vont devoir rester allongés pendant 60 jours, en étant inclinés avec la tête plus basse que les pieds de 6°, soit 17 centimètres. Cette position induit une migration des liquides de l’organisme vers la partie supérieure du corps, comme on l’observe dans l’espace. D’ailleurs, depuis mardi 31 janvier, deux cobayes sont déjà en observation.
Cette expérience de simulation d’impesanteur se déroule dans des conditions similaires aux vols habités dans l’espace. Elle consiste à tester des méthodes afin d’anticiper et atténuer les effets néfastes de l’impesanteur sur le corps humain. Cette étude permettra de préparer au mieux le retour sur Terre de Thomas Pesquet, qui nous fait rêver avec ces photos de l’espace, ainsi que ses collègues qui partagent son quotidien sur la station spatiale internationale.
Au total, sur l’année, ce seront 24 volontaires qui devraient y participer. La moitié du groupe devra ingérer, plusieurs fois par jour, des compléments alimentaires antioxydants et anti-inflammatoires. L’autre moitié servira plutôt de groupe « contrôle » afin d’évaluer l’impact de ces gélules sur l’organisme, notamment sur l’atrophie musculaire ou la déminéralisation osseuse.
L’expérience, baptisée « Bed-Rest Cocktail », comprend 5 jours de mesures en amont de l’alitement pour chacun des volontaires, 2 mois d’alitement et 15 jours de récupération lors desquels de nouvelles mesures sont effectuées a posteriori. En plus d’anticiper le retour sur Terre des astronautes, cette expérience pourrait permettre aux scientifiques d’avoir une meilleure compréhension de certaines maladies comme l’obésité, le diabète ou l’ostéoporose.
Enfin, pour leur participation à cette expérience nécessaire, les volontaires seront indemnisés à hauteur de 16 000 euros sur quatre ans.
Incroyable cette expérience, n’est-ce pas ?