En Savoie, une nouvelle piste de ski est en train de se construire. Cependant, les travaux sont effectués sur une zone où hibernent plusieurs familles de marmottes, ce qui les met en danger de mort.
Entre les domaines skiables d'Abiez et de Karellis en Savoie, des travaux ont débuté pour aménager une nouvelle piste de ski. Selon le maire Jean Didier, le projet devrait être fini pour cet hiver.
Malheureusement, l'aménagement se situe sur une zone où vivent de nombreuses marmottes. En hibernation, ces dernières n'ont pas pu partir et risqueraient d'être enterrées vivantes.
Crédit photo : Pascal Halder / Shutterstock
Des familles de marmottes sur le terrain
Devant le projet, les associations de défense des animaux se sont immédiatement alarmées.
« Ce promontoire est un site très favorable aux marmottes, car il leur permet de repérer de loin les prédateurs et de se mettre à l'abri de l'humidité. Sur les lieux, plusieurs signes indiquent que les terriers sont toujours utilisés : la terre n'est pas sèche et il y a énormément de trous, ce qui suggère que plusieurs familles s'y sont regroupées », avertit Annie Collombert, présidente de Vivre et agir en Maurienne.
Crédit photo : Art Wittingen / Shutterstock
Selon le maire de la ville, une enquête a été menée avant le début des travaux, pour mesurer leur impact sur la faune et la flore. Aucun problème n'aurait été évoqué à propos des marmottes. Mais selon Annie Collombert, l'étude aurait été mal menée.
« L'ingénieur écologue a recensé 150 espèces de plantes, contre seulement deux espèces de papillons, quatre espèces d'oiseaux... et aucune de mammifère ! », s'est-elle étonnée. Pourtant, des lièvres, des chamois et des marmottes vivent sur le territoire.
Les marmottes n'ont pas pu partir
S'il y a bien des marmottes dans la zone de travaux, ces dernières n'ont pas pu s'enfuir car elles étaient déjà en hibernation.
« En période d'hibernation, les marmottes sont très peu réactives. Je me souviens d'un essai de sauvetage de marmottes en hibernation et menacées par une montée des eaux. Le sauvetage avait été un échec car les marmottes ne s'étaient pas réveillées », raconte André Collas, administrateur de France-Nature-Environnement.
Crédit photo : Luca Fabris / Shutterstock
De plus, si elles avaient réussi à partir, elles n'auraient pas pu survivre à cause du froid et du manque de nourriture. Pour ces raisons, elles sont sans aucun doute restées dans leurs terriers.
Bien que ces rongeurs fassent partie des espèces protégées, le projet de construction se poursuit toujours.