Un arrêté paru dans le Journal officiel ce jeudi 27 décembre stipule que le dépistage de la trisomie 21 par prise de sang chez la femme enceinte sera désormais intégralement remboursé.
C’est une bonne nouvelle pour les parents en devenir ! Recommandé par la Haute autorité de santé (HAS) depuis mai 2017, le dépistage prénatal non invasif (DPNI) est une nouvelle technologie consistant à une simple prise de sang de l’ADN du fœtus chez la femme enceinte afin de dépister la trisomie 21.
Ce dépistage vise notamment à réduire le nombre d’amniocentèses, un examen qui comporte des risques de fausses couches. S’il était déjà proposé gratuitement dans les hôpitaux publics sous forme de protocole spécial, celui-ci coûtait néanmoins la somme 390 euros.
Jusqu’à aujourd’hui et la mise en place du DPNI, le dépistage s’effectuait en deux temps. En premier lieu, on réalisait une échographie combinée à une prise de sang au premier trimestre de grossesse, afin de repérer certains marqueurs de la trisomie 21.
Le résultat de ce premier examen établissait alors une probabilité de risques. Si ce risque était supérieur à 1/250, on passait à la seconde étape qui est le caryotype. Celle-ci consiste à une analyse des chromosomes du fœtus à travers une amniocentèse, une pratique consistant à prélever du liquide amniotique entourant le fœtus à l’aide d’une aiguille.
Désormais, le DPNI s’inscrira entre ces deux étapes et sera proposé à toutes les femmes enceintes dont le niveau de risque est compris entre 1/1000 et 1/51 après les résultats des premiers examens.
Ayant prouvé son efficacité à plus de 99%, ce nouveau type de dépistage permettra aux médecins d’analyser l’ADN du bébé à partir d’une simple prise de sang chez la mère, à travers les cellules du fœtus qui y sont présentes. Si ce test revient négatif, l’amniocentèse pourra être évité. Sinon, cette dernière restera indispensable en cas de test positif.