À Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, des archéologues ont trouvé une nécropole contenant 1200 sépultures datant du Moyen-Âge, lors de fouilles préventives.
Près de l’aéroport de Roissy, à Tremblay-en-France, des fouilles préventives ont eu lieu avant la construction d’un bassin de rétention d’eaux pluviales. Étendues sur un périmètre de 5 hectares, elles ont été menées par les archéologues du bureau d’études privé Éveha.
Pendant les fouilles, les chercheurs ont trouvé une nécropole extrêmement rare en France.
Une nécropole de 1200 sépultures
Alors que les archéologues pensaient trouver au maximum 300 tombes, ils ont découvert une nécropole qui en contenait 1200.
Crédit photo : Bureau d'études Éveha
En 2014 et 2015, les restes d’un village datant du Moyen-Âge avaient également été découverts dans cette zone, ce qui a permis aux archéologues d’affirmer que les sépultures dataient de la même période.
« Nous disposons déjà d’une très bonne information sur les lieux puisque la nécropole est en lien avec ce village, dont on sait qu’il est daté des VIème et XIIème siècles. On sait donc que la nécropole est datée de cette période-là », a déclaré Aurélie Mayer, la responsable de l’opération à Tremblay.
Les tombes vont être étudiées pendant 3 ans
De nombreuses tombes ont déjà été pillées, mais il en reste quelques unes qui pourraient encore contenir quelques trésors. Les 1200 sépultures et les squelettes vont être étudiés sur une durée de 3 ans.
« On reste un peu sur notre faim quant à l’état de conservation des os, très variable. Comme toutes les nécropoles des périodes mérovingiennes, beaucoup de mobiliers archéologiques accompagnent les défunts. Mais ces sépultures ont souvent été pillées. Les fibules, les perles, les boucles de ceintures, les armes… Nous connaissons assez bien la façon dont elles évoluent au fil du temps », a affirmé la responsable des fouilles.
Crédit photo : Bureau d'études Éveha
Grâce à cette découverte, Tremblay-en-France est devenu « l’un des plus hauts lieux funéraires de France » selon Cyrille Le Forestier, archéo-anthropologue.
« En quinze ans, j’ai eu la chance de participer à de très beaux chantiers, et celui du bassin de rétention restera sans conteste l’un des plus importants. C’est une rareté en Ile-de-France, et même en France, de mettre au jour une nécropole de cette ampleur et de pouvoir la fouiller en intégralité », a confié Aurélie Mayer.
Si ces fouilles préventives n’avaient pas été effectuées, toute la nécropole aurait été détruite.