Voici une triste nouvelle supplémentaire dans cette année 2020 qui n’en finit plus : l’écrivaine et réalisatrice française Nelly Kaplan est décédée du coronavirus. Elle était âgée de 89 ans.
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Véritable icône de la Nouvelle Vague, elle s’est éteinte dans un hôpital de Genève. Pour rappel, ce mouvement du cinéma français né à la fin des années 1950 et qui a duré une décennie environ rassemble des réalisateurs qui ont tourné leurs premiers longs métrages à cette période. Selon son entourage, elle avait quitté la France il y a quelques mois pour accompagner son compagnon (l’acteur et producteur Claude Makowski, ndlr) qui luttait contre la maladie de Parkinson et qui est mort le 4 août dernier en Suisse. Depuis ce moment difficile, elle était prise en charge dans une maison de retraite, où elle a finalement été contaminée par le Covid-19.
Devenue célèbre grâce à la « Fiancée du pirate »
Pour la plupart des gens, bien qu’elle ait débuté en tant qu’actrice sous les ordres du réalisateur Abel Gance, elle était devenue connue grâce à son film « La Fiancée du pirate » qui a rencontré un succès mondial et a été sélectionné au festival de la Mostra de Venise en 1969. Il s’agit de l’histoire de Marie, une pauvresse orpheline, qui décide de se venger contre l'hypocrisie et la médiocrité du village de Tellier. Le film dénonce dans une veine plus surréaliste que sociale, teintée d'humour noir, la bêtise, la méchanceté et la tartuferie des bien-pensants. « C’est l'histoire d'une sorcière des temps modernes qui n'est pas brûlée par les inquisiteurs, car c'est elle qui les brûle » expliquait Nelly Kaplan.
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Au total, elle a tourné dans six longs-métrages et en a réalisé de nombreux autres comme « Papa les p'tits bateaux », « Néa », « Charles et Lucie », « Pattes de velours » ou encore « Plaisir d'amour ». La cinéaste, originaire d’une famille juive de Russie et passée par l’Argentine, a également dédié une grande partie de sa carrière et de son temps à écrire une multitude de scénarios de films à l’instar de « Il faut vivre dangereusement », « Honorin et la Loreleï » et « Le Crépuscule des loups ». Elle avait une passion débordante pour le septième qu’elle maîtrisait à la perfection, les lettres, la poésie et la littérature. Bref, vous l’aurez compris, c’est une grande artiste qui nous a quittés ce jeudi 12 novembre.