Qu’est-ce qu’un artiste ? Si ce n’est sa capacité à marquer son temps, à s’inscrire dans le nôtre, à être une empreinte parmi les empreintes ?
Une chose est sûre, les magnifiques illustrations qui s’ensuivent – et probablement les dessins les plus sombres de Dalí que vous n’ayez jamais vus — répondent à tous ces critères.
Estimé et régulièrement porté aux nues pour avoir marqué la littérature mondiale en léguant à son panthéon l’un des chefs-d’œuvre Italiens les plus acclamés au monde — « La Divine Comédie » — Dante (poète, écrivain et homme politique florentin) continue de traverser les siècles après avoir pénétré les cieux.
De son côté, Dalí, l’un des peintres les plus importants du 20è siècle et figure prééminente du mouvement surréaliste, superstitieux et catholique, passionné par l’ésotérisme, le mystérieux, le difficilement concevable, marque son temps à grands coups de génies et autres peintures connues partout à travers le monde.
Alors quand, en 1957, le peintre espagnol est approché par le gouvernement italien pour illustrer une réédition de « La Divine Comédie » afin de célébrer le 700ème anniversaire de Dante, ce dernier se réjouit.
Pour la petite histoire, le gouvernement italien avait décidé d’avorter le projet lorsque, exposées au Palazzo Pallavicini (Rome), les illustrations avaient provoqué l’indignation des Italiens, offusqués qu’un espagnol se soit attelé à la tâche, plutôt qu’un homme de leur patrie. Peiné mais pas gêné, Dalí a continué son travail. Et en voici quelques somptueux extraits :
« La Divine Comédie » relate des aventures célestes de Dante durant laquelle il découvre, entre autres, les horizons de l’Enfer et son calvaire — et s’en va à la rencontre de la Sainte Trinité (Le Père, Le Fils et le Saint-Esprit).
Long poème divisé en trois parties, « L’Enfer », « Le Purgatoire » et « Le Paradis » — et de loin son œuvre la plus célèbre — « La Divine Comédie » est réputée pour être un témoignage de l’histoire médiévale. Et même, la première à avoir donné la couleur du supplice que représente l’Enfer et ce, encore aujourd’hui.