Lors d’un entretien télévisé, le chef de l’État a évoqué la question de la planification écologique. Il affirme ainsi que le pays sortira de la dépendance au charbon d’ici 2027. Une annonce qui ne plaît pas à certaines ONG.
Emmanuel Macron a donné, dimanche 24 septembre, une interview depuis l’Élysée. Durant cet entretien, le président de la République en a profité pour aborder la question de la planification écologique, qui doit être détaillée cette semaine.
Il a ainsi annoncé que la France sortirait du charbon d’ici à 2027 : « La première chose, et c'est le combat qu'on doit mener pour le pays et à l'international, on doit sortir du charbon, c'est une énergie fossile et la plus polluante, a-t-il d’abord rappelé. D'ici à 2027, que va-t-on faire? On a encore deux centrales à charbon, Cordemais (ouest) et Saint-Avold (est), on va complètement les convertir à la biomasse », a affirmé le Président aux micros de TF1 et de France 2.
Cette annonce fait échos à la promesse du Président faite en 2017. Il y a six ans, Emmanuel Macron déclarait déjà que « les centrales thermiques et à charbon qui existent en France seront fermées pendant le quinquennat ». Si cela n’a pas été le cas, un projet de conversion est en revanche acté concernant la centrale de Cordemais. Rien n’a été évoqué au sujet de celle de Saint-Avold.
Une planification écologique que regrette Greenpeace
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Par ailleurs, Emmanuel Macron a répété son souhait de ne pas interdire les chaudières à gaz « parce qu'on ne peut pas laisser nos compatriotes, en particulier dans les zones les plus rurales, sans solution ».
Dans le même temps, il a évoqué sa volonté « d’accompagner les ménages pour s'équiper de pompes à chaleur, parce que les pompes à chaleur, c'est intelligent, ça fait des économies d'énergie et ça réduit très fortement les émissions ». Pour cela, le Président indique que la France produira ces pompes à chaleur et qu’elle « va tripler la production ». Il en sera de même pour les véhicules électriques, à raison d’un million produits par an.
Face à la hausse des prix du carburant, le chef de l’Etat a demandé la mise en place d’une indemnité de « 100 euros par voiture et par an » pour les travailleurs les plus modestes.
Malgré ces annonces, Greenpeace a notamment regretté une sortie du charbon repoussée à 2027. L’ONG a fait part de sa déception dans un communiqué : « S'il était véritablement ambitieux et précurseur, Emmanuel Macron aurait également annoncé des dates de sortie du pétrole et du gaz fossile ».