Aujourd'hui, le monde entier s'inquiète pour la survie de la planète. Avec le réchauffement climatique, la disparition progressive des ressources et la pollution, nous savons que nous mettons notre terre à rude épreuve. C'est pourquoi tous les gouvernements s'emploient à trouver des solutions efficaces à long terme.
Une idée qui promet de grandes controverses
Généralement, quand on parle de sauver la planète, on pense à réduire les émissions de gaz à effet de serre, produire des énergies vertes ou encore privilégier la consommation locale. Mais on a rarement entendu dire qu'il fallait arrêter de manger de la viande. Ce qui est sûr, c'est que cette idée va beaucoup plaire aux végétariens et aux végans. Mais les véritables épicuriens risquent de ne pas beaucoup adhérer aux résultats de cette étude récente, parue dans "Nature Communications".
L'étude révèle que la moitié de la viande consommée dans le monde devrait être remplacée par des alternatives végétales
Heureusement, les auteurs de cette étude n'ont pas affirmé que les humains devaient arrêter de manger de la viande pour sauver la planète. En revanche, ils ont déclaré qu'il faudrait remplacer la moitié de la viande consommée dans le monde par des alternatives végétales. Et ce, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 30 %. Et pour bien faire, il faudrait aussi remplacer une partie des produits laitiers, ce qui permettrait, selon cette étude, de préserver la biodiversité tout en réduisant la sous-alimentation tout autour du globe.
Ce qu'ont souhaité faire les auteurs de cette étude, c'est mesurer les impacts des produits végétariens sur l'environnement. Pour cela, ils ont mis au point un scénario intégrant un changement de régime alimentaire. S'agissant d'une étude à grande échelle, elle s'est basée sur ce changement de comportement dans le monde entier.
Quels seraient les bénéfices d'un tel changement à l'échelle mondiale ?
Résultats : les surfaces occupées par les productions agricoles diminueraient pour laisser place à des espaces boisés. Les forêts seraient conservées et même favorisées. Ce qui se révélerait très bénéfique pour la biodiversité. De plus, ce changement de comportement à l'échelle mondiale conduirait à une nette baisse de la consommation d'eau. Enfin, nous disposerions de plus de terres en mesure d'absorber le carbone, ce qui permettrait de réduire encore les émissions de gaz à effet de serre.
Et ce ne sont pas là les seuls avantages. Cette étude a également démontré que si 50 % de la viande consommée dans le monde était remplacée par des alternatives végétales, le nombre de personnes sous-alimentées réduirait de 3.6 %.
À savoir qu'en 2021, 828 millions de personnes souffraient de la faim tandis qu'en 2019, on en dénombrait 678 millions.
Pour ses auteurs, cette étude ne laisse donc aucun doute, une réduction significative de notre consommation de viande serait bénéfique à la fois pour l'homme et pour la planète. Cependant, ils n'ignorent pas que ce changement impacterait les revenus des producteurs et réduirait aussi les sources de nourriture dans certains pays en voie de développement. Mais en parallèle, ils avancent le fait que le changement climatique se révèle encore plus dangereux pour les productions agricoles.
Encore et toujours, trouver le bon compromis pour sauver la planète et ses habitants relève d'une mission impossible...