Un homme n’a pas hésité à se rendre sur une île radioactive et ce dernier a fait une découverte digne d’un film d’horreur.
Ce tiktokeur, connu sous le pseudonyme «vagabondartist», est un aventurier dans l’âme. Il y a deux ans, cet Américain a abandonné sa vie aux États-Unis pour s’installer sur la petite île d’Utila, au large des côtes caribéennes du Honduras, pour «mener une vie simple» avec sa compagne.
Comme le précise LADbible, le créateur de contenu (que nous appellerons John) est spécialisé dans les voyages pas comme les autres.
Récemment, John s’est rendu dans l’un des endroits les plus radioactifs de la planète : L’atoll de Bikini (ou Bikini Island).
Ainsi, l'influenceur a visité une partie de l’atoll pendant un laps de temps limité (environ 3 heures) en raison de la radioactivité intense du lieu.
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Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’influenceur n’a pas froid aux yeux. La raison ? L’atoll de Bikini, qui fait partie des îles Marshall, est toujours trop irradié pour y vivre.
Mais que s’est-il passé sur cette île ?
L’atoll de Bikini : un lieu hanté par les essais nucléaires américains
L'île a été choisie par le gouvernement américain comme base d'opérations pour des essais nucléaires après la Seconde Guerre mondiale.
À l’époque, des responsables américains ont «forcé l’évacuation des résidents vers d’autres sites des îles Marshall», nous apprend le site spécialisé Pieuvre. Au total, plus de 160 habitants ont été évacués en 1946.
D’après LADbible, les scientifiques ont effectué 23 essais nucléaires sur l’île de Bikini, entre 1946 et 1958. Le 1er mars 1954, l’essai de Castle Bravo a libéré une énergie de 15 mégatonnes. Il s’agit de la plus grosse arme nucléaire jamais testée par les États-Unis.
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Dans les années 70, le gouvernement américain a tenté de réinstaller les habitants de l'île sur l'atoll de Bikini après la fin des essais sur le site. Mais le niveau de radioactivité était encore trop élevé.
Résultat : les habitants sont tombés gravement malades. En conséquence, la communauté de Bikini a intenté un procès au gouvernement américain, qui a abouti à un dédommagement de 75 000 000 dollars.
Selon une nouvelle étude américaine, le niveau de radiation dans l’atoll de Bikini est 10 fois plus élevé aux prévisions officielles, notamment au centre de l’atoll de 5 km.
«Les chiffres du département de l’Énergie sont basés sur des mesures très exhaustives faites en 1978», explique Ivana Nikolic-Hughes, physicienne de l’Université Columbia qui a cosigné l’étude.
Avant d’ajouter :
«Ils ont calculé que la demi-vie de l’élément le plus problématique, le césium 137 [137Cs], était de 8,5 ans plutôt que de 30 ans en laboratoire, à cause des tempêtes et de l’érosion par les vagues [la demi-vie est le laps de temps au bout duquel 50% des atomes d’un élément radioactif ont disparu]. C’est vrai pour les plages, mais pas pour l’intérieur des terres. Nous sommes arrivés à des niveaux plus élevés aussi parce que nous ne souscrivons pas au modèle officiel, qui considère que les gens passent une partie de chaque journée dans la maison, ne vont pas chaque jour à la plage, entre autres hypothèses. Nous préférons utiliser une moyenne sur la superficie de l’atoll.»
À quoi ressemble l’île aujourd’hui ?
Lors de sa visite sur l’île, John a filmé les lieux abandonnés : des bâtiments construits par le gouvernement américain pour les essais, ainsi que les logements des militaires.
Le tiktokeur s’est aussi rendu dans les anciennes cuisines qui, après l’évacuation des habitants, ont été utilisées par une petite équipe de gardiens qui s’occupent de l’île afin de limiter l’exposition aux radiations.
Crédit Photo : TikTok
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Aujourd'hui encore, ces cuisines sont vides, et les maisons sont entièrement meublées, avec des casseroles et des poêles qui tapissent encore les murs des cuisines.
«Certaines de ces maisons sont restées telles qu'elles étaient le jour où l’ordre d’évacuation est arrivé (…)», commente le créateur de contenu dans sa vidéo.