Licenciée pour une histoire de pourboire, une ex-employée d’une société de nettoyage se défend de toute faute professionnelle. Ses employeurs affirment pourtant le contraire.
L’affaire agite depuis quelques jours la SNCF.
Une employée des sanitaires de la gare Montparnasse affirme avoir été licenciée par la société néerlandaise 2theloo pour... 1 euro. Cet euro en question serait celui d’un pourboire.
D’après nos confrères de France info, l’incident se serait produit courant 2023. Rappelons que pour utiliser les sanitaires de la gare Montparnasse, les usagers doivent payer 1 euro. Cette somme doit permettre de garder les lieux propres.
Selon France info, les 200 employés de l'entreprise 2theloo - dont le chiffre d’affaires s’élève à 10 millions d’euros chaque année - ont interdiction de recevoir un pourboire de la part des clients. En revanche, l’entreprise peut verser une partie des pourboires perçus à l’année à ses employés.
« Ils m’ont volé six ans de ma vie »
Crédit photo : Pawel Kacperek/ iStock
La personne licenciée a travaillé pendant six ans pour la société 2theloo, avant de perdre son emploi l'année dernière. Un matin de novembre 2023, elle est en effet convoquée par son employeur. Ce dernier lui indique qu’elle a dérobé un pourboire, à hauteur de 1 euro, laissé par un client sur le comptoir. L’employeur montre les images de vidéosurveillance à son employée qui reçoit quelques jours plus tard une lettre de licenciement.
Le motif est clair, l’employée aurait dérobé un pourboire, ce qui lui était pourtant interdit. Cependant, cette dernière affirme ne jamais avoir reçu d’avertissement et qu’il s'agissait de la première fois. La société 2theloo a confirmé sa version.
« C’est un travail très difficile, en fin de compte, pour un euro, ils me jettent », a déclaré cette ancienne salariée à France 2. « Ils m’ont volé six ans de ma vie. Le dimanche, la nuit, les jours fériés… Je n’ai jamais été payée pour tout ça », a-t-elle ajouté.
Des éléments indiquent que la société 2theloo, qui gère une trentaine de gares, serait adepte des licenciements abusifs. Dernière victime en date, un employé qui aurait été licencié pour être arrivé avec 20 minutes de retard.