Dans un témoignage passionnant, un père de famille américain expatrié à Tokyo donne son avis sur le système scolaire éducatif nippon et fait part d’un détail étonnant.
Tim Hornyak est un père de famille américain qui vit à Tokyo depuis 20 ans. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce dernier a eu du mal à s’adapter au système scolaire japonais. Il raconte son expérience dans un témoignage publié dans les colonnes du magazine Insider. Un récit riche qui nous permet d’en savoir davantage sur la société nippone.
Cet expatrié est le papa de deux enfants âgés de trois et sept ans. L’aîné de la fratrie est scolarisé à l’école primaire tandis que sa petite sœur est inscrite à l’école maternelle.
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«J’ai remarqué certains aspects de l'éducation préscolaire qui me surprennent souvent», explique Tim Hornyak. Il raconte notamment que son fils se rend tout seul à l’école. Mais ce n’est pas tout ! «J'ai remarqué que je suis souvent le seul père et la seule personne non japonaise à aller chercher mon fils à l’école».
L’auteur de l’essai précise aussi que les élèves respectent l’autorité des professeurs : «Les enfants apprennent à respecter l’autorité et la cohésion sociale». Il cite notamment l’exemple de sa fille qui doit s’incliner pour saluer son institutrice. Selon ses dires, ces relations sont renforcées lors de la «Journée du sport», un événement majeur qui vise à consolider le travail d’équipe.
«Les enfants exécutent des danses synchronisées et élaborées sur une musique entraînante et participent à des courses et à des jeux d’équipe. Lors de la journée sportive de l'école primaire de mon fils, un enseignant se tenait sur une plate-forme surélevée et dirigeait les élèves, un peu comme un sergent instructeur».
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Les élèves doivent nettoyer les salles de classe
Toujours ses dires, le nettoyage a une place importante au sein du système éducatif japonais. Vous l’ignorez peut-être, mais les élèves nippons sont responsables de la propriété de l’école.
«Dans l’école primaire de mon fils, les enfants doivent nettoyer les salles de classe et les parties communes», précise Tim Hornyak. Cette pratique est connue sous le nom d’Osouji Jikan, qui signifie «le temps de nettoyage».
Les enfants distribuent également les repas de l'école aux autres élèves : «Mon fils a commencé à insister pour servir la nourriture lorsque nous mangeons avec de la famille».
Dans son témoignage, le père de famille se penche sur les méthodes éducatives et explique que l’apprentissage par cœur commence très tôt. Il décrit aussi les uniformes scolaires, qui sont obligatoires dans la majorité des établissements scolaires au Japon : «L'uniforme de nombreux garçons au collège et au lycée s'inspire des vestes militaires prussiennes du XIXe siècle, tandis que les filles portent souvent des uniformes marins inspirés des uniformes de la marine royale britannique».
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Enfin, Tim Hornyak donne des précisions sur la sécurité dans les établissements scolaires : «La sécurité dans l’école de mon fils est relativement faible, avec une clôture et un gardien âgé, et les exercices de sécurité concernent les tremblements de terre (…) ». À noter que le taux de criminalité au Pays du Soleil Levant est relativement bas. C’est en partie pour cette raison que la sécurité est faiblement assurée dans les écoles.
Une chose est sûre : ce dernier est globalement satisfait du système éducatif japonais : «Les écoles japonaises ne sont pas parfaites, mais j'espère que dans un monde de plus en plus fracturé, mes enfants apprendront à être attentifs aux autres et à faire partie d'une société harmonieuse».