Forte d’un CV impressionnant dans des entreprises digitales prestigieuses, Jean Kang a décidé de quitter son emploi, malgré un salaire à six chiffres, afin de préserver sa santé mentale. Un témoignage édifiant !
Bien souvent, avoir un travail extrêmement bien rémunéré dans des entreprises réputées est perçu comme le meilleur plan de carrière que l’on peut avoir. Cependant, il arrive parfois que ces opportunités professionnelles aient une contrepartie qui vous amène à sacrifier votre santé mentale.
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Aux États-Unis, les entreprises de la Big Tech, c’est-à-dire les entreprises ancrées dans le monde du numérique, mettent en avant de nombreux avantages. Seulement voilà, il y règne ce qu’on appelle la “hustle culture”, que l’on peut traduire par la “culture de l’effort”. Cette culture valorise le surmenage professionnel au détriment de sa santé et de ses relations, méprisant alors les personnes qui choisissent l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Cette culture-là, Jean Kang ne s’y retrouvait plus du tout. Une fois diplômée, elle avait toujours rêvé de travailler dans cet univers de la Big Tech. En dix ans de carrière, elle a décroché des postes de rêve chez Intuit en 2014, chez Méta début 2017, Pinterest fin 2017 et LinkedIn en 2020.
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En 2022, elle réalise son rêve en devenant responsable de programme stratégique chez Figma, avec un salaire à 300 000 dollars par an (soit environ 277 000 euros). Puis, après deux ans et demi de bons et loyaux services, elle décide de tout plaquer.
“C’est incroyablement libérateur de travailler où et quand je veux”
Si elle avoue avoir beaucoup appris à travers ces différentes expériences, profitant de nombreux avantages, elle a commencé à remettre en question le bien que cela lui procurait, notamment au niveau mental. Cette “hustle culture” est devenue de plus en plus pesante, voire écrasante, avec le temps, la forçant à sacrifier sa vie personnelle pour son travail : “La pression de battre la concurrence et de surlivrer était stressante. Je travaillais jusqu’à 12 heures par jour et le week-end. Ma vie est devenue mon travail et accepter que je laisse le travail me définir était difficile”, confie-t-elle à Business Insider.
Jean Kang réalise que, même si elle gagne bien sa vie, elle passe ses journées à enrichir ses entreprises : “J’en suis arrivé à un point où je me suis demandé : pourquoi est-ce que je travaille si tard alors que je ne guéris pas le cancer ?”. Avec l’évolution de la tech et l’arrivée de l’intelligence artificielle, elle réalise que ces entreprises peuvent avancer sans elle. Le moment était donc venu pour elle de se concentrer sur son bien-être.
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Désormais, Jean Kang est son propre patron. Elle s’est spécialisée dans la création de contenus et dans le coaching de carrière à temps plein, à son propre compte. La voilà désormais épanouie car tout ce qu’elle entreprend professionnellement, elle le fait selon ses propres besoins : “C’est incroyablement libérateur de travailler où et quand je veux. La flexibilité est désormais non négociable pour moi”.
En plus de ça, avec ses différentes activités en indépendant, elle parvient à retrouver son salaire à six chiffres annuel. Sans oublier le sentiment de liberté qu’elle a découvert avec cette nouvelle vie.