Ils ont fui Paris pour s'acheter une maison, après la pandémie, mais le regrettent aujourd'hui

Un couple de Parisien, qui avait fait le choix d'acquérir une maison après la crise sanitaire, a récemment expliqué pourquoi il regrettait cet achat.

Après la pandémie de Covid-19, beaucoup de citadins qui avaient très mal supporté les différents confinements ont émis le souhait de quitter les grandes villes, pour s'offrir un meilleur cadre de vie. 

Ce fut notamment le cas dans la capitale, où de nombreux habitants ont sérieusement envisagé ce changement. La perspective de pouvoir acquérir une maison avec jardin en province, pour le prix d'un 2 pièces parisien, en avait séduit plus d'un.

Nombreux sont ceux qui ont d'ailleurs franchi le pas, en fuyant Paris dès que l'occasion s'est présentée. Mais aujourd'hui avec le recul, certains d'entre eux regrettent leur choix, pour diverses raisons.

Julian et Lucie font partie de ces déçus, qui ont peut-être pris leur décision trop vite sans anticiper certaines choses.

Un couple déçu de la tournure que prennent les événementsImage d'illustration. Crédit photo : iStock

Après le Covid-19, ils ont fui Paris pour la province, mais ils regrettent aujourd'hui

En 2021, dans la foulée d'une crise sanitaire qui les avait sérieusement ébranlés, les deux tourtereaux ont en effet choisi de s'exiler et d'acheter une maison dans leur région d'origine. Hélas, les choses ne se sont passée comme ils l'espéraient.

Ils ont accepté d'évoquer cette expérience et leurs regrets dans les colonnes du Figaro.

« Comme beaucoup de Parisiens, nous avons mal vécu les confinements liés à la crise sanitaire. Nous étions tous les deux en télétravail dans un 35 mètres carrés. Je me revois prendre des appels depuis la salle de bain, lorsque Lucie était en visioconférence dans le salon ! », resitue ainsi Julian.

Une fois la levée des mesures sanitaires, le couple se met alors en tête de s'offrir une maison dans la région angevine. Mais l'acquisition d'un bien immobilier sur place va s'avérer être un long processus semé d'embuche. Finalement, après 7 mois de recherches intensives, marquées par de nombreux allers-retours en train, Julian et Lucie jettent leur dévolu sur une maison de 5 pièces pour 90 m2, située dans la commune de Juigné-sur-Loire, au Sud-Est d'Angers.

Surtout séduit par le « jardin très vert, calme, bien entretenu » et « sans aucun vis-à-vis », le couple n'hésite pas et fait une offre de 223 000 euros (soit 11 000 euros en dessous du prix affiché) et ne s'inquiète pas des éventuels travaux à prévoir. 

Maisons de village, en provinceImage d'illustration. Crédit photo : iStock

« Nous étions tellement emballés par le jardin que nous n'avons pas été assez regardants sur l'intérieur de la maison. Les pièces étaient petites, pas toujours bien agencées, mais le jour de la visite comme de la contre-visite, cela ne nous a pas sauté aux yeux. Par ailleurs, même si l'agent immobilier nous avait prévenus qu'il y avait des travaux à prévoir, nous les avons sous-estimés. Tout ce qui importait, c'était le jardin, sur lequel nous étions en boucle. » (Julian)

Une fois l'offre acceptée, Julian et Lucie emménagent en septembre 2022, des rêves plein la tête. Mais l'euphorie sera de courte durée, car très vite, des problèmes, qu'ils n'avaient pas anticipés, vont se poser, notamment lorsque le froid va s'inviter.

« La maison était peu lumineuse et surtout très mal isolée. Nous avions tout le temps froid et les radiateurs électriques – que nous n'allumions pas beaucoup, de peur d'avoir des factures d'énergie trop salées – ne suffisaient pas. Nous avons donc entrepris de faire faire des devis pour changer les menuiseries et installer un poêle. Nous avons obtenu les devis après plusieurs mois. Ça a été la douche froide : nous n'avions pas anticipé que les prix pouvaient être aussi élevés. » (Julian)

Après avoir contracté un prêt de 21 000 euros, le couple - qui n'avait pas droit aux aides - parvient à faire des travaux qui rendent la maison plus confortable. Mais malgré tous ces efforts, les néo-propriétaires n'arriveront jamais à se sentir véritablement chez eux. Pire encore, de nouveaux problèmes vont apparaître avec des traces d'humidité sur le plafond. 

« Nous étions au plus mal, nous ne savions pas comment nous dépêtrer de cette situation. Nous avons regretté d'avoir acheté cette maison aussi vite. Nous en avions visité tellement avant celle-là que nous étions épuisés. Le jour de la visite, nous avons donc baissé la garde et sous-estimé ses défauts » (Julian)

Déçus, Julian et Lucie souhaitent désormais revendre ce bien mais « les prix ne sont plus les mêmes qu'après le Covid ». Leur maison a été estimée cet été à 219 000 euros, soit 4 000 euros de moins que le prix déboursé deux ans plus tôt. Dur à avaler pour le couple, compte tenu des travaux effectués.

« À l'avenir, lorsque nous visiterons de futures maisons, nous serons bien plus attentifs à la répartition des pièces, à la luminosité naturelle mais aussi au DPE, que nous avions seulement survolé pour cette maison », conclut Julian, un brin amer.


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Au sujet de l'auteur :

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.