D’après une étude menée par l’Inserm, la sexualité des Français est au ralenti. Pourtant, ce n’est pas une mauvaise chose. Explications.
Moins de rapports sexuels, moins de tabous autour de la sexualité, plus de plaisir…. Tel est le constat de la dernière étude de l’Inserm sur la sexualité des Français en 2023. Dans cette étude intitulée Contexte des sexualités en France, qui a été dévoilée ce 13 novembre 2024, on découvre que les Français font moins l’amour, en comparaison à des données d’une étude similaire menée en 2006.
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Un constat clair ressort de cette enquête : les rapports sexuels sont en chute libre. Pour obtenir ce résultat, les chercheurs ont mené des interrogatoires par téléphone et sur Internet auprès de 31 518 personnes, toutes âgées de 18 à 89 ans et résidant en France et dans quatre territoires d’Outre-Mer, tels que la Martinique, la Guadeloupe, la Réunion et la Guyane. Pourtant, ce n'est pas si négatif que cela.
Les Français et la sexualité
D’après le rapport, les Français feraient donc moins l’amour :
"En 2023, 77,2 % des femmes ont déclaré avoir eu une activité sexuelle avec un partenaire au cours de l’année, contre 81,6 % pour les hommes".
Un chiffre en chute libre en comparaison avec une étude de 1992. Comme le rapporte le rapport, à cette époque, on notait que "86,4 % des femmes avaient eu un rapport dans l’année et 92,1 % des hommes". Une sexualité bien plus active donc à l'époque. À une différence près : en 2023, on fait moins l’amour, mais on le fait mieux.
Le taux de satisfaction des rapports sexuels est en augmentation : l’étude rapporte un taux de "45,3% de satisfaction chez les femmes en 2023 contre 43,6 % en 2006. Du côté des hommes, même constat avec 39 % de satisfaction en 2023 contre 35,1 % en 2006.
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Une sexualité qui évolue
Alors que le taux de satisfaction augmente, l’étude précise aussi qu'une diversification des pratiques sexuelles est notable. En clair, on ose plus : la masturbation n’est plus taboue, les femmes sont 72,9 % à affirmer l’avoir déjà pratiquée en 2023, contre seulement 42,4 % en 1992. D’autres pratiques comme la fellation, le cunnilingus, la pénétration anale sont également en augmentation. Autre bonne nouvelle de cette vaste étude, la sexualité ne s’arrête pas après 50 ans. Loin de là. Le rapport indique qu’en 2023, "56,6 % des femmes et 73,8 % des hommes de plus de 50 ans restaient actifs sexuellement". À la bonne heure !
Vous l’aurez compris, les Français font peut-être moins l’amour, mais s’éclatent davantage. Grimper aux rideaux n’aura jamais été autant une partie de plaisir !