Pour réduire le taux de mortalité et détecter le cancer du poumon le plus tôt possible, un projet pilote va être mis en place afin d'instaurer un dépistage généralisé du cancer du poumon en France.
Le cancer est la deuxième cause de décès dans le monde puisque 10 millions de personnes meurent chaque année de cette maladie. Parmi eux, on retrouve le cancer du poumon, qui est l’un des cancers les plus fréquents en France. Les tumeurs aux poumons sont les plus fatales et provoquent 30 400 décès chaque année.
Crédit photo : iStock
Actuellement, il est possible de se faire dépister pour le cancer du sein, du colon et du col de l’utérus. Ces dépistages sont indispensables pour déceler un cancer à temps et le soigner rapidement avant qu’il ne se propage. Selon les avancées de la science, une simple prise de sang pourrait également aider à détecter les cancers, dont celui de la prostate. Jusqu’à présent, il n’existait pas de dépistage possible pour le cancer du poumon, mais cela pourrait changer.
Dépister le cancer du poumon
Jeudi 23 janvier, l’Institut national du cancer a annoncé la création d’un projet pilote pour mettre en place un dépistage généralisé du cancer du poumon en France. L’objectif est de réduire de 20 à 25% les risques de décès.
Pour ce programme test, 20 000 participants âgés de 50 à 74 ans sont recherchés. Ces personnes doivent être des fumeurs ou des anciens fumeurs sevrés depuis moins de 15 ans, qui consommaient au moins 20 paquets de cigarettes par an. En effet, comme le rappelle Libération, le tabagisme est la cause du cancer du poumon dans 8 cas sur 10.
Crédit photo : iStock
Les personnes sélectionnées pour le projet devront faire des scanners thoraciques chaque année, puis tous les deux ans. Ces scanners seront effectués avec une radiation modérée, équivalente à une radiographie standard. En plus de cela, une proposition de sevrage tabagique sera proposée aux fumeurs.
Réduire les risques de mortalité
L’objectif de ce projet est de déceler l’apparition du cancer du poumon par scanner thoracique, afin de détecter le plus tôt possible les petites tumeurs débutantes.
“On espère bien que les premiers scanners seront faits au début du deuxième semestre 2025. Un certain nombre de personnes désireuses de se faire tester sont dans les starting-blocks. On peut raisonnablement espérer une généralisation avant même l’horizon 2030”, a annoncé le professeur Norbert Ifrah, président de l’Institut national du cancer (Inca).
Si vous êtes intéressé par ce dépistage, vous pouvez d’ores et déjà en parler avec votre médecin généraliste. D’autres experts de santé, comme les infirmiers, pharmaciens, pneumologues et tabacologues, pourront orienter leurs patients vers des centres associés au dispositif.