Focus aujourd'hui sur le travail de scientifiques allemands qui sont parvenus à reconstituer virtuellement les visages de trois momies égyptiennes.
Le visage et la couleur de peau des Égyptiens antiques ont très souvent alimenté les débats entre historiens ou anonymes ces dernières années.
Et ce n’est pas la récente polémique sur le choix de confier le rôle de Cléopâtre à l’actrice Gal Gadot - pour le prochain film consacré à la célèbre reine égyptienne - qui mettra fin à cette controverse.
Le fait est qu’il n’existe aucun véritable consensus quant au morphotype des Égyptiens de l’époque !
Image d'illustration. Crédit photo : Andrea Izzotti / Shutterstock
Des scientifiques allemands reconstituent les visages de trois momies égyptiennes
Mais alors, quels visages avaient ceux qui formaient le peuple du Nil, il y a plus de 2000 ans ?
C’est à cette question qu’ont tenté de répondre des chercheurs de l’Institut Planck et de l’Université de Tubingen en Allemagne.
Le 14 septembre dernier, ces scientifiques ont présenté les conclusions de leur travail à l’occasion du 32e International Symposium on Human Identification (ISHI) à Orlando (Floride), aux États-Unis.
Le but de ces recherches était de reconstituer virtuellement les visages de trois momies masculines égyptiennes.
Crédit photo : parabon-nanolabs.com
Crédit photo : parabon-nanolabs.com
Pour y parvenir, ils ont établi un lien entre les génomes des individus et les traits de leur visage.
En comparant avec d’autres ADN anciens, les chercheurs ont ainsi déterminé que ces momies étaient respectivement originaires du Yémen, du Maroc et de Tunisie.
À l’aide d’un modèle prédictif, les chercheurs ont ensuite établi que les individus avaient probablement les yeux et cheveux bruns, le teint mat clair et pas de taches de rousseur.
Et selon les scientifiques, les recherches ont confirmé que les anciens Égyptiens avaient un gène leur conférant un teint de peau plus clair que leurs descendants actuels.
D’autre part, le morphotype de leurs aïeux serait plus proche de celui des habitants peuplant actuellement les pourtours de la Méditerranée, ainsi que le Moyen-Orient.
Enfin, on apprend que les hybridations entre la population égyptienne et les populations subsahariennes ont petit à petit modifié la pigmentation des Égyptiens, au cours de l'histoire.