Une étude récente, réalisée par des chercheurs américains, explique le phénomène que l’on appelle la cécité au changement.
Vous l’ignorez peut-être mais, parfois, nos yeux ne parviennent pas à remarquer l’apparition nouvelle d’un objet ou autre, qui se trouve pourtant dans notre champ de vision.
Cette incapacité à repérer une quelconque nouveauté dans un environnement que l’on observe se nomme la cécité au changement.
Un phénomène sur lequel se sont penchés des chercheurs de l’université de Californie à Berkeley, qui croient savoir l’origine de cette altération.
Dans une étude publie le 12 janvier dernier par la revue Science Advances, ces derniers expliquent ainsi que cette impossibilité à remarquer le changement serait due à notre cerveau, lequel voit 15 secondes dans le passé.
Notre cerveau voit 15 secondes dans le passé
Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont procédé à une expérience, détaillée par nos confrères britanniques du Daily Mail, au cours de laquelle ils ont présenté à une centaine de personnes une vidéo montrant des visages qui s’enchaînent.
Après avoir visionné, tous les participants devaient identifier le dernier visage aperçu sur les images et, à leur grand étonnement, chacun a désigné le même visage, apparu pourtant au milieu de la vidéo, soit une quinzaine de secondes environ avant la fin de la séquence.
Selon les scientifiques, de décalage entre la réalité et ce que l’on perçoit résulte d’un mécanisme qui donne de la stabilité à notre champ de vision.
Crédit photo : Yuriy Lukin / Shutterstock
« Si notre cerveau actualisait notre vision en temps réel, le monde serait instable, avec des changements en permanence dans les ombres, la lumière, les mouvements, et on aurait l’impression d’halluciner constamment », explique ainsi David Whitney, l’un des auteurs de l’étude, sur le site Technology Networks.
Pour la faire simple, l’un de ses confrères Maura Manassi ose, pour sa part, une métaphore qui nous parle davantage, décrivant notre cerveau comme « une machine à voyager dans le temps », qui « nous envoie tout le temps dans le passé ».
Fascinant!