Le concours de l’Eurovision n’en finit plus de faire parler, mais pas pour les bonnes raisons. Visiblement, les performances des candidats n’étaient pas du goût de beaucoup de monde, notamment de l’ancienne ministre de l’Environnement.
La 68ème édition du Concours Eurovision de la chanson a rassemblé 5,8 millions de téléspectateurs sur France 2 samedi soir. Un beau succès d’audience qui ne traduit pas forcément le désarroi de certains spectateurs devant le programme. À l’instar de Ségolène Royal.
L’ancienne ministre, désormais reconvertie en chroniqueuse dans Touche pas à mon Poste ! sur C8, a violemment taclé le concours européen. Vingt-quatre heures après que Nemo, le candidat suisse, ait été sacré grand gagnant de l’Eurovision, Ségolène Royal s’est fendu d’un message pour le moins très clair sur X (anciennement Twitter).
Sur le réseau social d’Elon Musk, Ségolène Royal fustige le concours dans un tweet qui donne le ton : « Ce n'était pas un concours de talent musical, mais un concours de laideur, de vulgarité, de grossièreté, d'exhibitionnisme (sanctionné par la loi mais diffusé à des millions d'enfants et d'ado !! ) ».
Une « exhibition minable »
Nemo, le candidat suisse gagnant du concours. Crédit photo : AP
La raison d’un tel acharnement : les costumes et la mise en scène des candidats qui ont déplu à l’ancienne ministre. « Les chanteurs et chanteuses eux-mêmes ont-ils eu la liberté de refuser les pitoyables vêtements maltraitants que les organisateurs leur ont fait porter ? », s’interroge-t-elle.
« Il faut espérer que pas un euro d'argent public ou européen ne soit allé à cette farce lugubre, (à quelques exceptions près), et que les questions sur l'entreprise de costumes et de mise en scène qui a sévi et sur ceux qui l'ont choisie, puissent être posées », poursuit-elle.
Bambie Thug, la représentante de l'Irlande. Crédit photo : SIPA
Le concours de l’Eurovision a toujours fait la part belle au kitsch et à la loufoquerie du style vestimentaire des participants. Cet aspect fait souvent l’objet de critiques de la part des internautes, lassés de ce genre de spectacle et de la politisation de plus en plus prégnante.
Selon Ségolène Royal, ce concours fait plus de mal que de bien à l’Europe et elle réclame des comptes : « Une enquête sérieuse sur les méthodes ainsi qu'un bilan financier détaillé de cette exhibition minable mais manifestement coûteuse s'imposent. La culture, la musique et l'Europe doivent se respecter sinon personne ne les respectera plus ».