Surnommée “la puanteur” par sa propre population, une ville située en Nouvelle-Zélande est l’objet d’un conflit de bien-être entre les habitants et les autorités locales à cause de la mauvaise odeur qui y règne en permanence.
Imaginez des “toilettes mal ventilées” ou “la pire odeur de couche pour bébé que vous ayez jamais sentie” dans votre bouche. C’est ainsi qu’Anthony Coomer, habitant de Lower Hutt, en Nouvelle-Zélande, décrit les sensations olfactives qui se dégagent dans l’atmosphère de sa ville auprès du média The Guardian.
Située dans la région de la capitale Wellington, la ville de Lower Hutt souffre d’une très mauvaise réputation à cause des odeurs pestilentielles qui viennent constamment souffler dans les narines de ses habitants. Ces derniers l’ont d’ailleurs surnommé “The Stench”, qui signifie “la puanteur”.
Crédit photo : iStock
Sur Facebook, un groupe baptisé “Stop the Stench” (“Stop à la puanteur”, ndlr) a d’ailleurs été créée pour trouver des solutions au problème. La créatrice du groupe, Danielle Willis, explique qu’il est devenu impossible pour les habitants de profiter des beaux jours dans leurs jardins et pour les enfants d’aller jouer dehors. Pour Anthony Coomer, c’est invivable puisque l’odeur est tellement nauséabonde qu’elle se sent même en bouche.
“Vous faites un barbecue avec votre famille et puis boum, vous devez courir à l’intérieur et fermer toutes les portes. Vous ne pouvez pas goûter votre nourriture, c’est irréel”.
Une usine de traitement des eaux usées à l'origine de la puanteur
La bonne nouvelle c’est que l’origine de cette puanteur a été déjà identifiée et aux yeux des habitants, les autorités locales en sont responsables. En effet, cette mauvaise odeur émane de l’usine de traitement des eaux usées de Seaview, située dans une zone semi-industrielle et semi-résidentielle le long des rives nord du port de Wellington.
Il y a des jours sans et des jours avec. Seulement voilà, ces derniers jours, la puanteur est devenue plus persistante en raison de pannes d’équipement et d’un incendie qui s’est déclenché dans le système de séchage de l’usine. Les autorités locales ont affirmé qu’elles travaillaient à minimiser les odeurs et à réduire le risque mais il faudrait plusieurs années pour qu’un nouveau système fiable ne soit installé.
Crédit photo : iStock
Selon Anthony Coomer, les autorités locales ont mal géré le problème et il a fallu que la population de la ville manifeste son mécontentement pour faire bouger les choses.
“C’est seulement grâce à une pression constante qu’elles ont réussi à faire quelque chose. L’air pur et une usine qui fonctionne devraient être des éléments fondamentaux”.
En attendant, les habitants devront malheureusement faire avec et adapter leurs habitudes quotidiennes, quitte à se réfugier dans des espaces intérieurs la plupart du temps.