Depuis le début de la semaine, certaines plages marseillaises sont envahies par un animal marin connu pour son odeur répugnante.
Le début du mois d’avril a été marqué par un phénomène que l’on peut observer au printemps. Hier, des milliers d’animaux marins se sont échoués en masse sur le littoral méditerranéen.
Même son de cloche à Marseille, où les plages du Prado ont été envahies par une armée de créatures bleues, rapporte Actu Marseille. Il s’agit en réalité de bancs de… vélelles !
Vous l’ignorez peut-être, mais ce petit organisme appartient à la famille des cnidaires, tout comme les méduses. Pouvant mesurer jusqu’à 10 centimètres de long, la vélelle vit en colonie dans les océans.
Arrivée des Vélelles dans la rade marseillaise ?
— Dark Massilia (@dark_massilia) April 2, 2024
pour en savoir plus sur l'espèce : https://t.co/dxnxp7sJ5T#Marseille#Environnement#biodiversité pic.twitter.com/3OXDY3MKQy
Contacté par France 3 Régions, Fabien Lombard, océanologue au Laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), explique pourquoi ces animaux s’échouent sur les plages depuis plusieurs jours
«Les vélelles vivent à la surface entre l'air et l'eau, elles ont des petites voiles qui leur permettent de rester en mer. Seulement quand le vent s'inverse, cette petite voile se retourne contre elles et elles se font emporter jusque sur les plages. Ce qui explique ces grandes quantités retrouvées en même temps».
Crédit Photo : iStock
Des créatures qui dégagent une odeur nauséabonde
Vous l’ignorez peut-être, mais les vélelles dégagent une odeur nauséabonde durant leur décomposition. Et que les promeneurs se rassurent, cette espèce n’est pas dangereuse pour l’homme. En effet, elle ne provoque pas d’urticaire en cas de contact.
La semaine dernière, le Parc national de Porc-Cros et Porquerolles a précisé sur sa page Facebook que la survie de cet animal marin dépend de ses congénères :
«Pratiquement chaque année au printemps, des milliers de ces petites "méduses bleues" s'échouent sur notre littoral. Saviez-vous que ces colonies sont qualifiées de méga organisme, car leur fonctionnement repose sur la cohabitation symbiotique de dizaines de polypes, où chacun s'occupe de diverses tâches vitales pour la colonie ?», explique le parc.
Avant d’ajouter : «Chacun individu a une tâche précise (la pêche, la défense, la reproduction,...). Ces polypes dépendent tous les uns des autres et il leur est impossible de survivre à titre individuel. Fascinant ! La vélelle sert de nourriture au poisson lune Mola mola et à un mollusque gastéropode Janthina janthina».
Pour le moment, aucun ramassage n'est prévu dans la citée phocéenne.