Invasif et venimeux, le ver de feu est de plus en plus présent sur les plages de Méditerranée. Sa présence inquiète les pêcheurs et les vacanciers.
On dirait le scénario d’un film d’horreur, mais il est pourtant bien réel. Un animal, nommé ver de feu ou ver barbelé, profite du réchauffement climatique pour proliférer dans les eaux chaudes de la Méditerranée.
Pouvant mesurer jusqu’à 50 cm de long, le ver de feu ressemble à un mille-pattes et peut avoir plusieurs couleurs comme le vert, le rouge ou le brun. Doté de poils blancs urticants enduits d’une soie venimeuse, il peut causer des brûlures et inflammations douloureuses en se collant à la peau humaine.
Un ver venimeux pour l'Homme
Même si le ver de feu n’est pas agressif, sa piqûre est un désagrément qu’on préférera éviter et aux symptômes cités plus haut peuvent s’ajouter des nausées et des maux de tête.
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Une menace pour la faune et la flore
Mais plus que pour l’Homme, c’est aussi pour son environnement qu’il est une menace. En effet, l’espèce a un appétit vorace et se nourrit autant de coraux que de poissons immobilisés dans les filets des pêcheurs.
Et pour couronner le tout, s’en débarrasser n’est pas chose aisée, puisque le couper en deux n’en vient pas à bout. En effet, il peut se régénérer en faisant repousser la partie manquante de son corps depuis ta tête en une vingtaine de jours.
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Opportuniste, le ver de feu peut autant être trouvé sur les plages que dans les eaux peu profondes des récifs en Méditerranée. Une présence de plus en plus forte, qui s’expliquerait par l’augmentation des températures et le réchauffement climatique.
Son invasion est inquiétante et oblige à s’adapter en conséquence. D’un côté, les pêcheurs doivent réduire le temps passé dans l’eau par leurs filets, pour ne pas risquer de remonter des poissons à moitié dévorés. De l’autre, les baigneurs sont de plus en plus nombreux à se munir de masques et chaussures en plastique pour ne pas être victimes de piqûres.