Cette initiative a été lancée par la Fédération des chasseurs de l’Aisne qui compte sur son large réseau pour disposer des pièges uniformément sur le territoire départemental.
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L’objectif est simple, enrayer la prolifération du frelon asiatique dans l’Aisne qui s’est intensifiée en 2022 dans le département. Pour cela, la Fédération des chasseurs met à disposition 13 000 bouchons spéciaux pour ses adhérents.
Depuis le jeudi 30 mars, l’information circule dans les mairies de l’Aisne. Les chasseurs sont invités à aller chercher le fameux bouchon jaune afin de confectionner des pièges anti-frelons asiatiques avec des bouteilles en plastique. L'opération doit commencer dans les prochains jours et les chasseurs ont jusqu’au 1er juin pour se munir des bouchons.
Une notice explicative est accompagnée avec les bouchons et prend le soin d’indiquer qu’en plus de 1,5 cm de bière brune et d'1,5 cm de sirop de fruits rouges, il faut ajouter 3 cm de vin blanc sec pour ne pas piéger les abeilles par la même occasion.
Une collaboration entre chasseurs, apiculteurs et mairies de l’Aisne
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Les bouchons spéciaux anti-frelons asiatiques coûtent 1 euro pièce et ont, en tout, coûté 10 000 euros à la Fédération des chasseurs. « Au sein de la fédération, nous nous sommes dits qu'avec 12 000 adhérents, il était intéressant d'essayer d'enrayer ça. C'est la bonne période jusqu'au 1er mai pour attraper les reines », rappelle Bruno Demazure, le président de la fédération.
L'opération est organisée avec l’aide des mairies mais aussi des apiculteurs de l'Association sanitaire apicole départementale de l'Aisne. C’est l’association qui a conseillé à la fédération le type de piège à mettre en place grâce à son faible coût et son efficacité.
Bruno Feistel, référent frelon départemental au sein de l’association explique que c’est le bon moment pour agir : « Cela permet de capturer les reines fondatrices qui sortent d'hibernation. Plus on en capture, moins on aura de nids. On a des hivers de plus en plus doux, les reines ne sont pas tuées par le gel. Jusque fin mai, on arrive à les capturer ».
Dans le cas inverse, les nids peuvent générer « jusqu'à 500 reines » et détruire « 6 à 11 kg d'insectes », rappelle Bruno Feistel.
Si l’opération est réussie, elle pourrait être étendue au niveau régional l’année prochaine. Le bilan d’évaluation sera effectué le 1er juin.