Selon une étude parue dans la revue Nature Communications, le comportement homosexuel chez les mammifères aurait considérablement évolué, de manière répétée. Les animaux sont-ils homosexuels ? Si on en croit cette nouvelle étude, un tel comportement chez les mammifères semble avoir considérablement évolué ces dernières années.
Publiée dans la revue Nature Communications, une étude révèle que le comportement homosexuel est pourtant bien plus répandu qu’on ne le pensait dans le règne animal. Un constat qui a de quoi surprendre car l’objectif des animaux reste la reproduction pour assurer leur descendance.
Pourtant, cela n’empêche pas d’observer fréquemment des comportements homosexuels chez les mammifères. Selon les scientifiques, ce sont plus de 1500 espèces animales qui auraient adopté ce type de comportement, des invertébrés (insectes, nématodes, araignées, échinodermes) et des vertébrés (poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères).
L’espèce animale la plus exposée à ce type de comportement reste celle des primates non humains. Des lémuriens aux singes, 51 espèces ont livré des signes d’homosexualité. Mais comment expliquer une telle orientation sexuelle chez les mammifères ?
Un comportement homosexuel pour réduire les conflits violents au sein de l'espèce ?
Pour remonter aux prémices, les auteurs de l’étude ont étudié la littérature pour constituer une base de données d’enregistrements de ce comportement. Cela leur a permis de retracer l’évolution de l’homosexualité chez les mammifères et tester les relations évolutives avec d’autres comportements.
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Ils ont alors constaté que le comportement homosexuel était répandu parmi les espèces de mammifères, et qu’il était tout aussi fréquent chez les femelles que les mâles.
Selon l’étude, ce comportement est surtout observable chez les espèces sociales. Les scientifiques suggèrent que les relations homosexuelles permettraient d’établir et de maintenir des relations sociales positives.
Un constat surtout observé chez les bonobos, les chimpanzés, les mouflons d’Amérique, les lions, les loups et plusieurs espèces de chèvres sauvages.
L’étude suggère aussi que ce comportement sexuel entre mâles était potentiellement évolutif chez les espèces adulticides, c’est-à-dire les espèces dans lesquelles les adultes se tuent parfois entre eux. Le comportement homosexuel serait une adaptation visant à réduire les risques de conflits violents entre adultes. Faites l’amour, pas la guerre !