Elle n'a produit absolument aucun déchet pendant 2 ans. Et voici à quoi ressemble sa vie...

Lauren Singer est une jeune femme en apparence tout à fait ordinaire. A 23 ans, Lauren a tout de même une particularité qui peut surprendre : Elle n’a pas de poubelle chez elle, et pour cause… elle ne produit absolument aucun déchet.

 

Rien, absolument rien, pas même le moindre petit bout de sac plastique.

 

Que l’on vive en ville ou à la campagne, nous sommes obligés d’acheter certaines choses pour survivre, et même en faisant très attention à ne pas gaspiller, nous sommes tous contraints de produire des déchets, du moins c’est ce que nous croyons. Avec les emballages de supermarché et autres résidus alimentaires, cela peut nous sembler impossible de vivre sans rien jeter de nos jours , et je sais déjà ce que vous allez penser : Cette fille est probablement une hippie qui vit dans une cabane au fin fond des bois, ou alors elle a décidé de vivre comme au moyen-âge, ou bien elle ment, tout simplement… Et pourtant, rien de tout ça.

 

Lauren produit bel et bien zéro déchet, et détrompez-vous : elle ne vit pas en autarcie dans le Larzac avec son potager et ses chèvres, mais bien dans la ville de New York, aux États-Unis ! Et c’est une jeune femme de 23 ans comme les autres, bien loin de tous les clichés qui pourraient venir à l’esprit de certains.

@Lauren Singer / Via Dailymail

 

 

Il faut savoir que Lauren n’a pas toujours vécu ainsi. Dans une tribune sur le site My Body Green , elle explique comment elle en est arrivée là.

 

Tout commence il y a deux ans. Lauren est alors une simple étudiante en parcours environnement. Elle fait quelques manifs contre les grandes compagnies pétrolières, elle est présidente d’un club qui fait des débats sur l’écologie... Bref, dans sa tête, elle est « super écolo », engagée et irréprochable, et tout le monde la considérait aussi comme telle.

 

Et pourtant, elle avait tort.

 

« En cours, il y avait une autre étudiante qui ramenait toujours un sac plastique avec une boite en plastique pleine de nourriture à emporter, une bouteille d’eau en plastique, des couverts en plastiques, et un paquet de chips, » explique-t-elle. « Cours après cours, je la regardais jeter tous ces déchets à la poubelle, et je devenais folle, je m’énervais, mais toujours sans rien faire et sans rien lui dire. » On peut comprendre son énervement, quand on sait que cette étudiante participait aussi à un cours sur la protection de l’environnement, son attitude peut sembler extrêmement hypocrite… Et pourtant, elle s’est rendue compte que finalement l’hypocrite de l’histoire, c’était elle !

 

Un jour, alors qu’elle rentre chez elle encore plus énervée que d’habitude à cause de sa camarade, elle décide de se préparer un bon repas pour se changer les idées. Elle ouvre son réfrigérateur, et soudain, elle se fige. Elle réalise que quasiment toutes les choses qui se trouvent dans son frigo sont enveloppées dans du plastique, d’une façon ou d’une autre. « Qui étais-je pour prétendre donner des leçons ? C’est à ce moment-là que j’ai vraiment pris la décision d’éliminer complètement le plastique de ma vie »  

 

Après cette révélation, elle s’est vite rendu compte qu’abandonner totalement toutes les formes d’emballages impliquerait de devoir faire elle-même certains produits du commerce, comme le dentifrice ou encore les produits de beauté. Bien sûr, elle n’avait aucune idée de comment faire cela, et a dû apprendre elle-même en cherchant de façon intensive sur internet, mais elle a fini par y arriver.

 

@Lauren Singer / Via MindBodyGreen

 

Mais après avoir réussi à éliminer totalement le plastique de sa vie, elle a décidé de passer à la vitesse supérieure et d’éliminer toutes les formes de déchets ! Comment ?

 

D’abord, explique-t-elle, elle a arrêté d’acheter des produits emballés et elle a commencé à apporter ses propres sacs, boites et bouteilles pour les remplir avec des produits en vrac, au supermarché, dans des épiceries ou dans des marchés. Elle a arrêté d’acheter de nouveaux vêtements, quand elle s’est rendu compte qu’on pouvait aussi acheter des vêtements d’occasion de très bonne qualité et en très bon état. Elle a vendu et donné toutes les choses superflues qu’elle possédait et qu’elle avait en trop.

 

Et surtout, elle s’est mis à planifier et à prévoir à l’avance les situations potentielles qui pourraient générer des détritus inutiles. C’est tout bête, mais elle a commencé d’abord à dire « NON » à des petites choses comme les pailles dans les boissons qu’elle commande au bar, aux sacs plastiques ou en papier des magasins, et aux reçus et autres tickets de caisse.

 

Bien sûr, tout cela ne s’est pas passé en un jour. En fait, il lui a fallu un peu plus d’un an pour parvenir à une vie sans déchets, et lui a demandé beaucoup d’efforts. « Le plus dur, c’était de me regarder dans le miroir, moi l’étudiante en sciences environnementales, moi le prétendu fleuron du développement durable, et de réaliser que je ne vivais pas en accord avec les valeurs que je prétendais défendre »

 

@trashisfortossers.com
Quatre mois de déchets : Le contenu de la "poubelle" de Lauren alors qu'elle était en train de réduire de plus en plus ce qu'elle jetait.

« J’ai réalisé que, même si j’étais sincèrement dévouée à beaucoup de choses et de causes, je ne mettais pas vraiment ma philosophie de vie en pratique. C’est pour cela que j’ai voulu changer la manière dont je vivais, et depuis mon quotidien s’est amélioré de bien des manières. »

 

Voici quelques petites choses qui se sont améliorées dans la vie de Lauren en conséquence avec cette décision, et qui devraient nous convaincre d’essayer de faire de même :

1. Elle économise de l’argent.

« Maintenant, je suis obligée de faire une liste avant d’aller faire mes courses, ce qui veut dire que je sais ce que je vais acheter et que je n’achète plus des choses chères de manière impulsives. De plus, les articles en vrac sont moins chers, car le consommateur paye le prix de l’emballage et la main d’œuvre nécessaire lorsqu’il achète des produits emballés. Pour ce qui est de ma garde-robe, je fais d’énormes économies et je connais désormais tous les meilleurs endroits où je peux trouver des petites perles en termes d’articles d’occasion. »

2. Elle mange mieux.

« Depuis que je n’achète que des aliments sans emballages, mes choix de malbouffe et de nourriture malsaine sont très limités. Je suis obligée de manger beaucoup de céréales et de légumes, et beaucoup de produits de saison puisque les marchés paysans sont d’excellentes sources de produits non-emballés de qualité. »

3. Elle est plus heureuse.

« Avant d’adopter ce mode de vie à zéro gaspillage, je me retrouvais souvent à faire la queue au supermarché, à galérer à la dernière minute pour faire mes courses en vitesse avant que ça ferme, comme je n’étais pas organisée je mangeais n’importe quoi et je me retrouvais au fast-food le dimanche parce que mon frigo était vide, je faisais constamment le ménage parce que j’avais bien trop d’affaires. »

Eh oui, les bénéfices à tirer de cela ne sont pas uniquement pour la planète…. D’ailleurs Lauren explique qu’elle n’a pas choisi ce mode de vie pour prouver quoi que ce soit, mais tout simplement parce que c’est cette façon de vivre qui lui correspond le mieux, qui est le plus confortable pour elle et qui la rend la plus heureuse.  La jeune femme explique tout dans son blog trashisfortossers.com (en anglais), si vous voulez voir plus en détail comment s’y prendre.

Désormais, elle a créé sa propre compagnie à zéro production de déchets, ou elle fabrique elle-même les produits qu’elle a appris à faire au cours des dernières années pour les vendre ensuite… Sans aucun emballage, bien évidemment !

 

Et vous, êtes-vous emballé par cette idée ?

Source : mindBodyGreen
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